À peine j’ouvre les yeux ★★★☆

Il y a plein de bonnes raisons d’aller voir « À peine j’ouvre les yeux » qui nous raconte l’émancipation d’une adolescente dans la Tunisie de Ben Ali.

La première est le charme et la voix de Baya Medhaffar qui campe Farah, 18 ans, bachelière brillante (elle vient de décrocher la mention TB) mais moins intéressée par entamer des études de médecine que par chanter avec Bourhene, son amoureux, dans un groupe de rock.
La deuxième est sa mère, jouée par Ghalia Benali. Tunisienne moderne, elle sait ce que coûte l’émancipation aux femmes et veut protéger sa fille. Quitte à renouer avec un ancien soupirant qui travaille au ministère de l’Intérieur.
La troisième est la musique folk-rock de Khyam Allami, mélange de rythmes orientaux et d’électro, qui n’est pas seulement un enjolivement mais un personnage à part entière du film.
La quatrième est l’arrière plan social. Ce n’est pas seulement celui d’un pays (la Tunisie) et d’une époque (le régime autoritaire de Ben Ali) car les atteintes aux droits des femmes et les restrictions aux libertés que décrit le film de Leyla Bouzid ne se résument pas à la Tunisie. Elles valent aussi en Égypte (« Les femmes du bus 628 ») ou au Maroc (« Much loved ») et elles n’ont pas miraculeusement disparu le 14 janvier 2011 avec le départ des Ben Ali.

La bande-annonce Allocine

3 commentaires sur “À peine j’ouvre les yeux ★★★☆

  1. Ping Plumes ☆☆☆☆ | Un film, un jour

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