Les Premiers, les Derniers ★★☆☆

Deux chasseurs de primes lancés à la poursuite d’un couple en cavale vont le défendre contre la population locale décidée à le lyncher.

On se croirait dans le Far West au temps de la conquête de l’Ouest ? On est au milieu de la Beauce, dans le froid d’un hiver gris. Albert Dupontel et Bouli Lanners ne montent pas à cheval mais circulent en 4×4. Avec un GPS, ils recherchent le téléphone portable qu’ont volé deux doux dingues, en rupture de ban avec leur établissement psychiatrique.

Le scénario du quatrième film de Bouli Lanners ne brille pas par son originalité. Mais l’essentiel est ailleurs. Une ambiance de faux western, avec des paysages plats comme la main filmés en Scope dans de longs travellings sur des personnages itinérants. Des gueules, des vraies gueules comme seul le cinéma d’auteur sait en offrir : Michael Lonsdale et Max von Sydow en vieillards métaphysiques, Suzanne Clément en maîtresse au grand cœur, Philippe Rebbot en protecteur christique et Serge Riaboukine en chef de clan haineux.

L’exercice pourrait paraître trop stylisé, trop froid s’il n’était en même temps d’une infinie délicatesse. Comme dans ses précédents films, Bouli Lanners filme ses personnages avec tendresse. Il en montre la dureté mais aussi les failles. Albert Dupontel est – comme d’habitude – parfait dans le rôle principal. Il est, pour moi, l’un des plus grands acteurs de sa génération, excellent dans la comédie (Bernie, 9 Mois ferme) comme dans le thriller (La Proie, Le Convoyeur). À quand le grand rôle qui lui donnera le statut de star qu’il mérite amplement ?

La bande-annonce

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