Le Pont des espions ★★☆☆


On peut dire beaucoup de bien ou beaucoup de mal de Spielberg.
Beaucoup de bien : il a signé les plus grands succès du cinéma américain de ces quarante dernières années depuis Les Dents de la mer jusqu’à La Liste de Schindler en passant par E.T. ou Les Aventuriers de l’arche perdue.
Beaucoup de mal aussi : c’est un réalisateur sans génie, aux idées simplistes et aux recettes éculées, dont le cinéma vieillira mal et que les générations futures jugeront avec sévérité.

C’est précisément ce jugement balancé qu’on peut porter sur sa dernière réalisation.
Le Pont des espions est basé sur une histoire vraie – car Spielberg sait, non sans démagogie, que le potentiel émotionnel de ses films est d’autant plus grand qu’il s’inspire d’une histoire vraie. Ici, celle de l’avocat américain James Donovan qui, pendant la guerre froide, assista le gouvernement dans des négociations délicates d’échanges d’espions ou de libérations d’otages.
On se tromperait en considérant que Le Pont des espions est un film sur la guerre froide. Outre que Berlin y est filmé sous une neige artificielle qui prive cette ville de toute authenticité, Spielberg traite toujours et encore le même sujet : la démocratie américaine et la défense de ses valeurs. Comme dans Lincoln, comme dans Il faut sauver le Soldat Ryan, Spielberg dresse un monument aux valeurs constitutives des États-Unis d’Amérique, mélange d’individualisme irréductible et de messianisme compassionnel.
Selon les goûts et l’humeur, on y verra une bien-pensance poisseuse ou une humanité bouleversante.

La bande-annonce

Un commentaire sur “Le Pont des espions ★★☆☆

  1. Ping Sully ★★☆☆ | Un film, un jour

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