Sunset Song ★☆☆☆

Écrit en 1932, le roman de Lewis Grassic Gibbon est un classique. Tout collégien écossais se doit de l’avoir lu comme Voyage au bout de la nuit, Regain ou Les Thibaut dans les collèges français. Terence Davies, vénérable réalisateur septuagénaire, en signe une adaptation qui ne brille pas par son originalité. Des professeurs de littérature paresseux gagneront deux heures de tranquillité en le montrant à leurs jeunes têtes rousses.

Sunset Song a pour héroïne Chris Guthrie, une belle jeune femme dont l’intelligence la prédestine à des études supérieures, si n’étaient un père tyrannique et la Première Guerre mondiale qui menace.

Tout semble réuni pour faire de « Sunset Song » un beau film dans la veine de Tess ou Jude (deux adaptations de Thomas Hardy dont l’action se situe quasiment à la même époque) : un portrait de femme indomptable, des acteurs charismatiques (Peter Mullan qui joue d’un film à l’autre les vieux Écossais au cœur tendre ou les vieux Écossais au cœur de pierre, et la jeune révélation Agyness Deyn), une lumière magnifiant les saisons qui passent… Malheureusement, l’alchimie ne fonctionne pas.  La faute à un matériau définitivement passé de mode ? Ou à un réalisateur trop académique pour surprendre ?

La bande-annonce

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