Irréprochable ★★★☆

Irréprochable, Constance (Marina Foïs toujours excellente) prétend l’être, qui revient à Saintes au chevet de sa mère souffrante et souhaite retrouver l’emploi qu’elle exerçait dans une petite agence immobilière sur les bords paisibles de la Charente. Mais, la vérité apparaît progressivement révélant le caractère instable, voire psychotique, de la jeune femme. Constance était montée à Paris sur un coup de tête, abandonnant son compagnon et son employeur qui ne sont pas prêts à lui pardonner sa fuite si facilement. Elle vit désormais au RSA après avoir perdu son emploi. Quant à sa mère…

Le premier film de Sébastien Marnier ne quitte pas d’une semelle l’inconstante Constance. On la voit séduire un inconnu rencontré dans un TGV et retrouvé dans une chambre d’hôtel anonyme (Benjamin Biollay toujours magnétique). On la suit dans les rues de Saintes renouer avec un amoureux d’enfance (Jérémie Elkaïm toujours creux). On s’attache à ce personnage fragile autant qu’on s’inquiète des progrès de son entreprise lorsqu’elle se met en tête d’évincer Audrey, la jeune et jolie employée qui a été recrutée à sa place. Lentement, l’étau se resserre jusqu’à un dénouement final particulièrement malin.

Si ce petit film avait eu plus d’ambition, ç’aurait pu être un grand film. Son scénario le lui aurait permis, alors que c’est souvent là que le bât blesse dans le jeune cinéma français. Mais le manque de moyens et l’absence d’ambition esthétique ou narrative tirent irrésistiblement Irréprochable vers le téléfilm, aussi réussi soit-il.

La bande-annonce

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