Francofonia, le Louvre sous l’Occupation ★☆☆☆

Le Louvre a commandé un film au réalisateur russe Alexandre Sokourov (Moloch, Faust) qui avait déjà consacré un documentaire à l’Ermitage, errance tournée en un seul plan séquence de quatre-vingt-quinze minutes. Pour filmer le grand musée parisien, il choisit un procédé tout autre, une mise en scène éclatée ; mais, dès le premier plan, il confesse ses doutes sur ce choix.
« Je pense avoir raté mon film » dit, via Skype, le réalisateur au capitaine d’un bateau qui convoie des œuvres d’art sur un océan déchaîné. Hélas, Sokourov est lucide. Son film est raté qui accumule des histoires parallèles manquant de cohérence.
Le fil rouge serait – comme le sous-titre de Francofonia l’annonce – l’histoire du Louvre sous l’Occupation. Hélas, le réalisateur s’en écarte pour parsemer la narration d’allers-retours inutiles entre le passé et le présent. Il y aurait eu pourtant beaucoup à dire sur le directeur du Louvre, joué avec une belle élégance par Louis-Do de Lencquesaing, grand commis de l’État qui tente de sauver les œuvres du Louvre sans y perdre son âme.

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