Notre petite soeur ★☆☆☆

Entre Tchekhov et Candide.

J’avais beaucoup aimé les précédents films de Hirokazu Kore-eda. En particulier Nobody knows (2004) sur une fratrie abandonnée par une mère irresponsable ou Tel père, tel fils (2013) sur deux nourrissons échangés à la maternité.

Notre petite sœur, qui raconte comment trois sœurs recueillent leur jeune demi-sœur à la mort de leur père, reprend les thèmes chers au réalisateur : le deuil, la famille recomposée, les liens du sang… Mais il le fait avec une candeur qui empêche le film de se tendre. L’arrivée de la benjamine appelait une série d’épreuves initiatiques dont le film nous dispense. Pas de bizutage dans sa nouvelle école. Pas de tensions dans son nouveau foyer. Tout se passe idéalement bien : Suzu devient la star de l’équipe de football et la compagne idéale pour ses grandes sœurs. Du coup, l’histoire s’enlise dans une félicité vaguement soporifique. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… et les quatre sœurs cultivent leur jardin.

La bande-annonce

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