Mal de pierres ★★☆☆

Nicole Garcia est une grande actrice. C’est aussi une grande réalisatrice qui signe avec ce beau « Mal de pierres » son huitième film. Elle choisit d’adapter un roman de Milena Agus que j’avais lu il y a quelques années et dont j’avais gardé un souvenir ému.

Gabrielle est une jeune femme sensuelle dont les rêves d’amour fou éveillent la suspicion de ses parents agriculteurs en Haute-Provence. La croyant folle, ils la marient de force à un homme qu’elle n’aime pas. L’amour fou, elle le découvrira à l’occasion d’une cure et d’une rencontre inoubliable, quitte peut-être à en perdre la raison.

L’action du livre de Milena Agus se déroulait en Sardaigne et portait la marque de cette terre âpre. Nicole Garcia la transpose dans le sud de la France, entre les champs de lavande où Gabrielle grandit et les rivages de la Méditerranée où elle suit José son mari (l’action est censée se dérouler à La Ciotat, mais ce sont les rochers des Deux frères au large de Fabregas qu’on aperçoit à l’horizon). L’action se déroule durant les années 50 reconstituées avec une élégance qui frise l’académisme.

Le film vaut surtout par son actrice principale. J’ai longtemps eu beaucoup de réserves à l’égard de Marion Cotillard. Son premier rôle dans « Taxi » ne m’avait pas convaincu de son potentiel, pas plus que son Oscar pour « La Môme » que j’ai toujours trouvé surcôté. Je m’étais, comme tout le monde, allègrement moqué de ses grimaces dans « The Dark Knight Rises ». Mais force m’est de reconnaître aujourd’hui qu’elle affirme depuis quelques films un talent incontestable sous la direction des plus grands : « De rouille et d’os » de Audiard », « Deux jours et une nuit » des frères Dardenne, « Juste la fin du monde » de Xavier Dolan. A cette liste il convient désormais d’ajouter ce beau film classique.

La bande-annonce

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