Polina, danser sa vie ★★☆☆

Formée à la dure école du ballet russe, Polina pratique la danse classique depuis l’âge de quatre ans. Recrutée au Bolchoï, elle décide néanmoins de quitter son pays pour s’essayer à la danse contemporaine en France.

Angelin Preljocaj est un des plus grands chorégraphes français. Depuis bientôt vingt ans il dirige sa propre compagnie, installée au Pavillon noir d’Aix-en-provence – où une partie du film a été tourné. Il a réalisé des chorégraphies qui sont désormais célèbres : Le Parc, Roméo et Juliette, Blanche Neige… Avec sa compagne, la réalisatrice Valérie Müller, il porte à l’écran la bande dessinée à succès de Bastien Vivès.

Le parcours de Polina est ternaire. Dans un premier temps, en Russie, elle se forme par l’imitation. Puis, au moment de voir ses efforts couronnés de succès, elle décide de rompre avec les conventions et d’abandonner la danse classique. Elle le fera non sans difficultés, entre Aix-en-Provence – où l’accueille une chorégraphe interprétée par Juliette Binoche – et Anvers, la capitale européenne de la danse contemporaine – où elle enchaîne les petits boulots pour survivre. C’est seulement dans un troisième temps, et dans un duo sublime, qu’elle trouvera sa voie.

« Polina : Danser sa vie » est, comme son titre l’annonce, divisée entre deux registres. Le premier serait de raconter l’histoire d’une danseuse. Le second serait de la regarder danser. Sans doute Angelin Prejlocaj et Valérie Müller sont-ils plus à laise dans le second : « Polina » contient quelques séquences de danse, classique ou contemporaine, d’une grâce infinie. Mais ils sont plus maladroits dans le premier, la faute peut-être à l’héroïne qui, tel l’albatros de Baudelaire, cesse de nous toucher quand elle cesse de danser.

La bande-annonce

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