Passengers ★★☆☆

Suite à une pluie de météorites, Jim, passager d’un vaisseau interstellaire plongé dans une hibernation de cent-vingt années pour atteindre une colonie de peuplement, est réveillé quatre vingt dix ans trop tôt. Comment survivra-t-il à cette longue solitude ?

On retrouve dans « Passengers » quelques unes des meilleurs idées des récents films de science-fiction. Jim doit relever le défi de l’éloignement et de la solitude comme Matt Damon dans « Seul sur Mars ». Chris Pratt et Jennifer Lawrence se promènent en combinaison spatiale au milieu du même vide intersidéral que George Clooney et Sandra Bullock dans « Gravity ». Leur vaisseau spatial a la même architecture que la station orbitale de « Elyisum ». Les dérèglements de la gravité rappellent les scènes les plus impressionnantes de « Interstellar ».

Le problème est qu’au-delà de ces emprunts référencés, « Passengers » n’a pas grand chose à proposer. L’histoire d’un Robinson de l’espace aurait pu ouvrir de belles perspectives. Que faire dans un immense vaisseau spatial si on sait qu’on y sera confiné pendant les quatre vingt dix prochaines années ? Malheureusement, ce questionnement existentiel est expédié en quelques minutes à peine – qui durent il est vrai un an et trois semaines. Et l’arrivée de Jennifer Lawrence au mitan du film – dont le lecteur perspicace aura compris qu’elle n’est pas sans lien avec le questionnement métaphysique susévoqué – fait hélas basculer « Passengers » dans un duo amoureux nettement moins stimulant.

La bande-annonce

2 commentaires sur “Passengers ★★☆☆

  1. Je suis tout à fait d’accord avec votre critique. L’idée de base est intéressante et visuellement le film est tout à fait correct mais le scénario est ultra classique et sans surprises. J’ai surtout eu l’impression que le réalisateur n’a jamais su ou il allait exactement en mettant bout à bout de la comédie (façon Seul sur Mars) puis de la romance et fini avec de « l’action héroïque » alors qu’il aurait pu faire quelque chose de bien plus profond et poétique. Dommage.

  2. J’ai été surpris par l’avalanche de mauvaises critiques qu’a suscitée « Passengers ».
    Certes ce n’est pas un inoubliable chef d’oeuvre.
    Mais ce n’est pas non plus un navet.

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