La femme au tableau ★☆☆☆

Film de procès + histoire vraie : l’obstination de Maria Altmann à récupérer le portrait de sa tante par Klimt, confisqué par les Nazis et exposé à Vienne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, avait tout pour séduire Hollywood.

Honnête faiseur, Simon Curtis relate cette histoire sans mégoter sur les flash back hauts en couleur et les effets mélodramatiques. Il le fait avec un manichéisme non seulement fade mais pour tout dire dérangeant.

D’un côté les méchants Autrichiens, victimes consentantes de l’Anschluss hitlérien hier, infâmes spoliateurs aujourd’hui. De l’autre, la courageuse Maria, jeune femme contrainte à l’exil en 1938 qui décide soixante ans plus tard de récupérer « Woman in Gold », entretemps devenu une icône artistique, une Mona Lisa autrichienne. Pourquoi ? Par appât du gain, la valeur du tableau excédant les 100 millions de dollars ? Que nenni ! Par souci de justice. Et pour refuser l’oubli.

La justice. La mémoire. Voilà de biens grands mots lancés. L’espace d’un instant on est pris de vertige. Vertige de tomber, si l’on dénie à  Maria Altman le droit de récupérer ce tableau, dans un antisémitisme haïssable voire dans un négationnisme criminel. Mais vertige aussi, si l’on embrasse sa cause, que les mêmes arguments soient appliqués aux marbres d’Elgin, à la pierre de Rosette ou à la Joconde.

La bande-annonce

 

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