Love ★★★☆

Gaspar Noé : « Irréversible », « Enter the Void », « Love ».
On aime ou on déteste.
Moi j’aime.

Oui bien sûr « Love » est lesté de défauts rédhibitoires : à commencer par son titre prétentieux et définitif, sa voix off pesamment métaphysique, ses dialogues à deux balles, son machisme voire son homophobie et sa manie répétitive de déconstruire la chronologie qui vire à la pose prétentieuse (« Irréversible » était l’histoire d’un viol raconté par la fin, « Love » l’histoire d’une passion amoureuse qui débute par une rupture).

Mais il y a dans le cinéma de Gaspar Noé, qu’on l’aime ou pas, un dynamisme, une urgence, une ambition qui forcent l’admiration. Loin des « petits » films français pleins d’une ironie souriante, sitôt vus sitôt oubliés, Gaspar Noé ose traiter des sujets ambitieux. Tant pis s’il s’y fracasse.

« Love » parle des deux choses les plus importantes au monde (au dire de l’acteur principal) : l’amour et le sexe, les larmes et le sexe. « Love » en parle sans fard comme l’annonce le parfum de scandale qui avait entouré la sortie du film. Scènes de sexe non simulées, nudités frontales, orgasmes à répétitions, triolisme compliqué… en 3D !

Désir puéril de choquer le bourgeois ? Peut-être. Mais le bourgeois en a vu d’autres que plus grand-chose ne choque.

Quête d’une façon différente de filmer les corps amoureux ? Sans doute. Et c’est là que « Love » nous emporte. En réussissant à faire du porno autrement, du porno beau, du porno amoureux.

La bande-annonce

Un commentaire sur “Love ★★★☆

  1. Ping Vortex ★★★☆ | Un film, un jour

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