Nocturnal animals ★★☆☆

Trois films en un.
1. La quarantaine, Susan est une célèbre galeriste californienne. Mais son opulence matérielle peine à cacher la faillite qui menace son couple
2. Susan reçoit les épreuves du livre de son ex-mari qui raconte l’histoire d’un kidnapping qui tourne mal sur une route déserte de l’ouest du Texas.
3. La lecture de ce livre fait ressurgir chez Susan le souvenir de sa rencontre avec Edward, des deux années que durèrent leur mariage et des circonstances dramatiques dans lesquelles il s’est rompu.

Je ne sais pas trop que penser du second film de Tom Ford. J’avais tellement détesté le premier, A Single Man, mélo gay hyperstylisé d’une abyssale vacuité, que j’ai plutôt été agréablement surpris de la densité du second. Car il y a beaucoup de fils à tirer dans le personnage de Susan : la midlife crisis, le remords, mais aussi, de façon plus intellectualisée, le processus de création (Susan est une mauvaise artiste qui a réussi alors qu’Edward semble être un écrivain génial en mal de succès) et les relations du créateur et de ses spectateurs (Nocturnal animals est à la fois le titre du film et celui du livre écrit par Edward).

Le problème est que Tom Ford ne tire aucun de ces fils. Comme un chaton devant une pelote de laine, il nous livre plus banalement trois films entremêlés dont il semble ne pas savoir comment se dépêtrer. En témoigne la scène finalement faussement ambiguë.

Pour autant ces trois films, pris isolement, se laissent regarder sans déplaisir. La rousseur de Amy Adams – qu’on a déjà beaucoup aimée dans Premier contact le mois dernier – y est pour beaucoup. Jake Gyllenhaal, en bon père de famille dévoré par la culpabilité, en fait un peu trop.

La bande-annonce

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