Les Figures de l’ombre ★☆☆☆

Elles sont brillantes. Elles sont intelligentes. Elles sont ambitieuses. Grâce à la mathématicienne Katherine Johnson, à la physicienne Mary Jackson et à l’informaticienne Dorothy Vaughan, la NASA enverra un homme dans l’espace.
Mais elles sont femmes. Et elles sont noires dans l’Amérique ségrégationniste des années 60.

On imagine volontiers avec quel enthousiasme les producteurs de la Fox ont accueilli à bras ouverts le scénario des Figures de l’ombre. Car le livre historique de Margot Lee Chetterly s’inscrit à la croisée de deux des pages les plus héroïques de l’histoire contemporaine américaine.

D’un côté la conquête de l’espace. Une victoire qui incarne jusqu’à la caricature le rêve américain : le surpassement de soi, le repoussement des limites, le travail d’équipe, le courage individuel. On ne compte pas les films qui en ont déjà fait la légende : L’Étoffe des héros, Apollo 13.

De l’autre la lutte des Noirs pour l’égalité des droits civiques. Là encore, les références cinématographiques abondent : Loving, Selma, La Couleur des sentiments… Un thème qui, en apparence, constitue une critique du modèle américain. Mais en apparence seulement. Car si, à première vue, le racisme est la première cible de ces films-là, c’est finalement la capacité des États-Unis à évoluer, à faire litière de leur passé ségrégationniste qu’ils encensent.

Les Figures de l’ombre agglutinent ces deux sujets dans un mélange trop téléguidé, trop tire-larmes pour être honnête.

La bande-annonce

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