Django ★☆☆☆

Contrairement à La Môme, Ray, Cloclo ou Dalida, Django ne raconte pas l’ascension, la gloire, la chute et la rédemption d’un génie de la musique. A rebours du biopics attendu, Étienne Comar choisit de se focaliser sur un épisode très précis de la vie du guitariste : l’hiver 1943 durant lequel il choisit de quitter la France pour la Suisse. Il était alors au sommet de gloire, coqueluche du tout-Paris qui venait l’applaudir tous les soirs aux Folies-Bergères.

C’est peu dire que la première partie, du film est réussie. On plonge dans le Paris de l’Occupation reconstitué avec soin. On assiste en direct à un concert de Django. On se laisse emporter par son swing. On découvre sa tribu : sa mère, sa femme enceinte, son frère, son impresario…

Mais, en quittant Paris, Django s’encalmine. Le guitariste et sa famille se retrouvent au bord du lac Léman en attente d’un hypothétique passage vers la Suisse. L’hiver s’installe. L’attente se prolonge. Le film s’arrête. On sent qu’il change de sujet : le réalisateur fait d’un épisode de la vie de Django la synecdoque de la persécution des Tziganes pendant la Seconde guerre mondiale.

Sans doute Django est-il brillamment interprété. Reda Kateb – l’idole de ma femme – est comme d’habitude parfait. Cécile de France – mon idole à moi – l’est plus encore. Elle a ce je-ne-sais-quoi qui fait d’elle une femme fatale très 40ies sur les traces de Laurence Bacall ou de Ingrid Bergman. Agent double, en cheville avec la Résistance, peut-être retournée par les Allemands, elle irradie la pellicule à chacune de ses apparitions.

La bande-annonce

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