Life – Origine inconnue ★☆☆☆

Depuis une station spatiale internationale en orbite géostationnaire autour de la Terre, deux Américains, deux Britanniques, une Russe et un Japonais (mais pas de Français) scrutent les traces d’une vie possible sur Mars. Ils se réjouissent d’en avoir rapporté un organisme unicellulaire présentant toutes les caractéristiques de la vie biologique. Mais leur joie sera de courte durée.

Life – auquel les distributeurs français ont bizarrement accolé un sous-titre elliptique histoire de rendre moins clair un titre qui l’était pourtant déjà – aurait été un chef d’œuvre s’il ne se contentait pas de plagier scrupuleusement ses prédécesseurs.

La poétique kinesthésie des corps des spationautes flottant dans l’espace ? Gravity l’a déjà filmé – avec la sublime musique d’Arvo Part en prime. La terreur suscitée par une créature extra-terrestre qui joue au chat et à la souris avec l’équipage d’un vaisseau spatial en détresse ? Pas moins de cinq épisodes de Alien lui ont été consacrés.

Lesté de l’embarrassante ressemblance avec ces illustres blockbusters, Life se réduit du coup à une honnête série B. Un jump scare movie en apesanteur de plus servi par une brochette de stars hollywoodiennes qui font honnêtement le job : Kevin Reynolds qui flirte avec le registre parodique de Deadpool, Jake Gyllenhaal, la mâchoire toujours aussi crispée et la larme à l’œil, et Rebecca Ferguson (révélée dans Mission impossible 5 et La Fille du train) dans le rôle – interchangeable – de la spationaute de service. La vraie star aurait dû être la créature – naïvement surnommée Calvin. Mais, une fois encore, ce poulpe gluant, sanguinaire et hyper-résistant (au feu, au froid et à l’absence d’oxygène) ressemble trop à la créature d’Alien pour étonner.

Seule – agréable – surprise : un dénouement aux antipodes des happy end convenus des survival movies.

La bande-annonce

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