My Cousin Rachel ★★☆☆

En Angleterre, au début du XIXème siècle, Philip apprend coup sur coup le mariage de son cousin en Italie et son décès. Il en impute immédiatement la responsabilité à sa « cousine » Rachel. Mais lorsqu’elle arrive en Angleterre, son charme vient à bout des préventions de Philip.

« Did she ? did she not ? » Les premiers mots du film donnent le ton. la traduction en français n’est pas mauvaise (« Est-elle coupable ? était-elle innocente ?) même si elle n’a pas la force percutante de l’original. Tout le roman de Daphné du Maurier écrit en 1951 reposait déjà sur ce seul mystère. La belle Rachel est-elle ou non responsable de la mort du cousin de Philip ?

Cette ambiguïté a été très souvent utilisée au cinéma. Notamment par Hitchcock – qui adapta avec la maestria qu’on sait le Rebecca de du Maurier : Gaslight (Hantise), Suspicion (Soupçons). Puis le cinéma nous a habitués à des personnages plus complexes, à des intrigues plus rebondissantes. On a inventé les twists, ces retournements de situation qui renversent du tout au tout les perspectives.

Aussi l’ambiguïté du personnage de Rachel peut sembler bien pauvre. Car de deux choses l’une. Soit elle est coupable ; soit elle ne l’est pas. La mise en scène fort académique de Roger Michell ne donne guère de piment à cette sauce. Le désastre est évité grâce à Rachel Weisz : elle joue sur le fil cette femme dont on ne sait jamais ce qui, de la rouerie ou de la sincérité, l’emportera. My Cousin Rachel vaut par la qualité de son interprétation. C’est le plus grand intérêt du film. C’est le seul.

La bande-annonce

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