Corps et âme ★★★☆

Maria et Endre travaillent dans la même entreprise. Ils partagent chaque nuit le même rêve.

Le motif de ce film hongrois est intrigant. Sa bande annonce ne l’est pas moins. On y voit un cerf et une biche chercher de la nourriture dans une forêt enneigée. On y voit ensuite un homme et une femme dans un abattoir industriel. Il en est le directeur. Elle vient d’y être embauchée. Il a un bras paralysé. Elle se montre extrêmement distante et on comprendra qu’elle souffre d’autisme, qui se manifeste par une hypermnésie et une phobie du contact humain. Ce qui les rapproche : un rêve commun, chaque nuit recommencé.

J’avoue avoir été décontenancé par la bande-annonce de Corps et âme. Je doutais du potentiel de l’intrigue. Je redoutais de voir l’histoire, écrite d’avance, du rapprochement inéluctable de deux écorchés par la vie : le manchot et l’autiste.

Mes craintes n’ont pas entièrement été surmontées. Corps et âme ne nous réserve pas de surprise. Il déroule, comme nous l’escomptions, l’histoire d’un couple qui se forme. Mais il le fait avec tant de délicatesse – délicatesse dans l’interprétation parfaite des deux acteurs principaux, délicatesse des sentiments qu’ils ressentent l’un pour l’autre, délicatesse dans leur façon de les exprimer – que je me suis laissé séduire sans me méfier.

La bande-annonce

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