Le Lion est mort ce soir ☆☆☆☆

Jean, un vieil acteur, profite du répit que lui offre l’interruption du tournage du film dont il est la vedette pour retourner sur les traces de son passé. Il retrouve le château et la tombe de Juliette dont il fut amoureux jadis et qui, contre toute raison, lui réapparaît.
Cette vaste demeure inhabitée est le terrain de jeux d’une bande d’enfants qui y tournent un film. Ils ont tôt fait d’enrôler Jean.

Deux histoires, aussi peu crédibles l’une que l’autre, s’entremêlent dans le dernier film de Nobuhiro Suwa, un réalisateur japonais qui a curieusement, alors qu’il n’y a guère d’attaches, construit une large partie de son œuvre en France. Le premier est une réflexion sur la vieillesse, ces dix années entre soixante-dix et quatre-vingt ans où l’homme, nous dit J.-P. Léaud, se prépare à la mort. Le second est un portrait émerveillé de l’enfance, auprès de laquelle le vieillard se régénère, sa bruyante vitalité, sa poétique créativité.

Je n’ai rien aimé dans ce Lion. Ni le jeu outrancier de Jean-Pierre Léaud, que je trouvais déjà horriblement prétentieux dans les premiers Truffaut et qui ne s’est pas bonifié avec l’âge. Ni le piaillement horripilant de gamins bruyants dont les vaines tentatives de tourner en Super 8 des histoires de fantômes m’ont semblé violemment dépourvues de charme et d’intérêt. Ni l’apparition de Pauline Étienne – que j’adore pourtant depuis ses premiers pas fin 2009 dans Qu’un seul tienne et les autres suivront – censée incarner le fantôme de Juliette, la femme trop tôt disparue (suicidée ?) dont le souvenir continue de hanter Jean.

La bande-annonce

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