Le Secret des Marrowbone ★★☆☆

Fuyant un père violent, Rose Marrowobone et ses quatre enfants se réfugient aux Etats-Unis dans une maison isolée près de l’Océan atlantique. Mais la mère de famille, très malade, décède. Pour éviter d’être placés, les enfants décident d’un commun accord de cacher le décès de leur mère d’ici à la majorité imminente de Jack l’aîné.
La vie se déroule sans anicroche jusqu’à ce qu’une présence inquiétante, dans les combles de la maison, ne vienne troubler la sérénité de la fratrie.

Marrowbone (audacieusement traduit en français Le Secret des Marrowbone) est un film à la croisée des genres. Pendant la première demie heure qui présente une famille gentillette qui vit dans une jolie maison et gambade dans les vertes collines alentour, on se croirait dans un remake de La petite maison dans la prairie tourné en 1969 en Nouvelle-Angleterre. Ou plutôt de Bambi dont la maman meurt tristement abandonnant des orphelins inconsolables.

Mais bientôt l’angoisse s’installe avec son cocktail de ressorts éculés qui font la saveur – et les limites du genre. La maison est probablement hantée, un monstre se terre au grenier, qui marche la nuit et dévore le gentil raton laveur que les enfants avaient domestiqué.

Sauf que Le Secret des Marrowbone est plus subtil que le premier jump scare movie venu. Il cache plusieurs secrets dans son sac. Qu’est-il advenu de ce père violent que les Marrowbone fuient ? Pourquoi prennent-ils un soin maniaque à voiler tous les miroirs ? D’où vient ce magot qu’ils vont retrouver pour aller payer les frais de succession ?

Le film prend alors une dimension inattendue, sinon freudienne rappelant Les Autres de Amenabar ou Split de Shyamalan – où la révélation Anya Taylor-Joy avait fait ses premiers pas. Aurez-vous vu venir le twist final ? Moi-même ne m’y étais pas attendu. De là à dire que j’en suis tombé de l’armoire, il y a un pas que je ne franchirai pas. D’autant que la terreur distillée par les deux heures précédentes avaient suffi à me terrer sous mon fauteuil. Bref, un film pour les plus souples d’entre vous…

La bande-annonce

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