Mutafukaz ★★☆☆

Angelino est un gentil Kaïra qui vit de petits boulots à Dark Meat City – un Los Angeles fictionnel en pleine déréliction. Il est sujet à des hallucinations. De mystérieux hommes en noir sont à sa poursuite. Il tente de leur échapper avec son ami Vinz.

Ankama est une success story française, une société créée par de jeunes artistes qui produit des bandes dessinées et des dessins animés. Elle est l’auteur des séries Dofus et Wakfu destinées aux plus petits et diffusées sur France Télévisions.

Mutafukaz est destiné à un public plus âgé. C’est d’abord une série de bandes dessinées signée par Guillaume « Run » Renard, un bédéiste. Son succès a conduit à son adaptation au cinéma avec le concours d’un studio japonais.

Le résultat est (d)étonnant. Il conserve le langage cru et la violence de la BD, l’exubérance de ses vignettes. Il réjouira les fans de la culture street – qui reconnaîtront les voix des rappeurs Orelsan et Gringe – les lecteurs de mangas, les amoureux d’une violence pop expressionniste qui gicle et qui vibre. Les autres, trop vieux pour en saisir toutes les références, seront amusés et intrigués pendant la première moitié du film et glisseront lentement vers l’ennui durant la seconde, quand bien même le rythme ne fléchit jamais. La faute à un scénario qui même s’il lorgne du côté de la SF n’en demeure pas moins d’une décevante simplicité.

La bande-annonce

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