Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête ☆☆☆☆

Bruno Weintraub a écrit un premier roman encensé par la critique. Mais depuis vingt ans, il n’a pas transformé l’essai. De romans avortés à des histoires d’amour sans lendemain, sa vie fait du surplace. Il ne quitte plus guère l’appartement en étages qu’il partage avec une jeune Femen.
Ses parents décident de l’interner. Ils demandent à une psychiatre, à un ancien ami, à une ex fiancée de l’en convaincre.

Quel beau titre, emprunté à la conclusion de La Critique de la raison pure où Kant oppose la loi morale en chacun de nous et le ciel étoilé qui nous surplombe… et quel film décevant !

Ilan Klipper tenait pourtant deux beaux sujets. Le premier : la malédiction d’un succès trop précoce pour un homme incapable de s’en relever. Le second : l’HDT (hospitalisation à la demande d’un tiers). Deux sujets graves qu’il décide de traiter sur le mode de la comédie.

S’ensuit un de ces petits films français, comme on en a déjà vu treize à la douzaine (Ouf de Coridina, Anna M. de Spinosa…), filmé à l’arrache dans un appartement mal éclairé. Petit par l’ambition et petit par la durée : soixante-dix-sept minutes seulement. Laurent Poitrenaux, souvent repéré dans des seconds rôles, en campe le premier : celui d’un cinquantenaire en slip kangourou glissant lentement mais sûrement dans la folie douce, dont l’hystérie devient vite lassante. Autour de lui s’agitent une galerie de personnages caricaturaux : des parents possessifs, un pote un peu lourd, une ex contrariée, une psychiatre bientôt dépassée par les événements… Le tout se termine par un grand n’importe quoi et une pirouette qui se voudrait tendre.

La bande-annonce

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