Ethan Hunt (Tom Cruise) et ses coéquipiers de la team Mission impossible doivent récupérer trois bombes au plutonium qu’un terroriste menace de faire exploser au Cachemire.
Vingt ans après le premier opus, Tom Cruise, la musique iconique de Lalo Schifrin et les répliques mythiques qui avaient fait le succès de la série créée en 1967 (« your mission, should you choose to accept it… ») n’ont – presque – pas pris une ride.
Et tel est bien le problème. Quand bien même Tom Cruise répète qu’il ne sert à rien de tourner des suites si elles n’apportent rien de neuf, il peine à mettre en œuvre cette saine résolution. Mission impossible 6 (pourquoi diable les producteurs n’ont ils pas joué avec l’acronyme MI6 ?) ressemble à s’y méprendre aux épisodes précédents : un Tom Cruise rebondissant entouré de top models qui lui mangent la soupe sur la tête, une intrigue suffisamment alambiquée pour qu’on n’y comprenne rien sans préjudice, des cascades toujours plus étourdissantes filmées aux quatre coins du monde…
La seule différence : un budget toujours plus éléphantesque qui tangente le PIB du Nepal et qui autorise toutes les excentricités. Les spectateurs français sont bien placés pour le savoir qui retrouveront avec gourmandise quelques vues parisiennes filmées dans un joyeux désordre. On dirait presque la retape de la sortie de l’ENA : Bercy, le Palais royal, la rue de Valois… ne manquent que le Quai d’Orsay et la place Beauvau !
Scotché par l’accumulation de roulades, on ne regarde pas sa montre. On la regarde d’autant moins qu’on sera allé voir le film en IMAX 3D – et qu’on n’aura pas la mesquinerie de trouver la place à 19.90€ un peu cher payée. De là à dire qu’on attend avec impatience la sortie de MI7, il y a un pas qu’on ne franchira pas.