Mjólk, La Guerre du lait ★☆☆☆

Inga et son mari sont agriculteurs. L’entretien de leurs vaches occupe tout leur temps.
Quand son mari décède, Inga doit assurer seule toutes les tâches du ménage. Elle découvre dans quelle dépendance la tient la coopérative du village. Elle décide de s’en affranchir.

Après les polars islandais, ce sont les films venus d’Islande qui deviennent à la mode. On en a jamais vu autant que ces dernières années. Bel exploit pour ce petit pays de 230.000 habitants, moins peuplé que la Corse ou le Limousin.

Grímur Hákonarson n’en est pas à son coup d’essai. En 2015, il avait réalisé Béliers, une comédie dramatique qui avait déjà pour cadre l’austère campagne islandaise. Le décor est le même. Et le sujet n’est guère éloigné. Il s’agit encore d’une petite exploitation agricole confrontée à la crise.

Dans Béliers, les héros étaient deux frères aussi proches qu’opposés. Dans Mjólk (dont le redondant sous-titre français nous permet d’enrichir notre vocabulaire d’un mot islandais), l’héroïne est une femme courageuse qui n’est pas sans rappeler celle de Woman at War.

En décrivant la lutte d’une femme contre un système inique, Mjólk marche sur les pas de Ken Loach. Mais il prône un libéralisme économique dans lequel Ken Loach et ses épigones ne se reconnaîtraient pas : c’est le libre marché et la concurrence qui sont présentés comme l’alternative salutaire à un système collectiviste dévoyé.

Ces précédents islandais récents privent Mjólk du parfum de nouveauté duquel ils étaient nimbés. Beau portrait de femme émancipée qui entre en guerre contre un système corrompu, Mjólk est un film sympathique mais pas assez original pour retenir l’attention.

La bande-annonce

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