Contagem est une banlieue sans âme de Belo Horizonte, la capitale du Minais Gerais brésilien.
Un coup de feu mortel tiré le soir de l’anniversaire de Marcos va bouleverser ce microcosme. Beto l’assassin refuse de suivre les conseils de Miro, son frère aîné, et de quitter la ville. Ana, la fiancée de Marcos, n’en peut plus des soins qu’elle doit prodiguer à son père grabataire et de son emploi sous-payé. Selma, l’associée de Marcos dans une petite entreprise de photographie, leur propose de participer à un braquage.
Le cinéma brésilien se porte bien. Cette année, on a vu débouler sur les écrans hexagonaux autant de films de ce pays que, disons, d’Allemagne ou d’Espagne : Bacurau, La Vie invisible d’Eurídice Gusmão, Indianara, Bixa Travesty, Le Chant de la forêt, Temporada, Hard Paint…
Au cœur du monde se présente comme un film choral. Il en a les qualités et les défauts. Il nous fait rencontrer une myriade de personnages mais ne nous laisse pas le temps de nous attacher à eux. Ce défaut est corrigé dans la seconde moitié du film qui se concentre sur le trio dessiné en haut d’affiche : Marcos, Selma et Anna associés dans un braquage.
Mais, pour exotique qu’il soit, le film est trop scolaire. Trop scolaire dans sa façon de brosser par petites touches le portrait d’une communauté dans sa première partie. Trop scolaire dans sa façon certes efficace de filmer un braquage sans surprise comme on a déjà vu des milles et des cents.
À noter la révélation Kelly Crifer dans le rôle d’Anna – la circonstance qu’elle soit belle comme le jour étant bien entendu sans incidence sur l’objectivité de mon jugement.