La Voie de la justice ★☆☆☆

Bryan Stevenson (Michael B. Jordan lancé par The Wire avant d’atteindre la célébrité avec Les 4 Fantastiques, Creed et Black Panther) est un jeune avocat fraîchement émoulu de Harvard. Tournant le dos à des emplois mieux rémunérés, il décide de s’installer dans l’Alabama pour y aider les plus démunis : les condamnés à mort qui attendent leur exécution dans le couloir de la mort après des procès souvent expéditifs. Avec le soutien d’une militante locale (Brie Larson, Oscar 2016 de la meilleur actrice pour son interprétation dans Room), il y prend la défense de Walter McMillian (Jamie Foxx, Oscar 2005 pour son rôle dans Ray), condamné à mort pour le meurtre d’une jeune femme. En reprenant l’enquête et en rassemblant les preuves, Bryan Stevenson acquiert bien vite la conviction de l’innocence de son client.

La Voie de la justice explore des sillons déjà bien défrichés.
C’est d’abord un film sur le couloir de la mort qui inspire, notamment de ce côté-ci de l’Atlantique, une émotion et une réprobation quasi pavloviennes : La Ligne verte, La Dernière Marche
C’est ensuite un film de prison avec son lot de prisonniers sympathiques, de gardiens patibulaires et d’avocats aidants comme Les Évadés ou Prison Break.
C’est aussi un film de procès comme le cinéma hollywoodien nous en a tant donnés depuis Douze hommes en colère ou Témoin à charge jusqu’à JFK ou Erin Brockovich.
C’est enfin un film sur la communauté afro-américaine et les discriminations dont elle est victime dans le Sud des Etats-Unis : Green Book, Moonlight, Loving, Selma ou Queen & Slim sortie la semaine dernière et qui m’a déjà inspiré quelques réflexions pontifiantes.

Du coup, La Voie de la justice peine à nous surprendre. On devine par avance tous les rebondissements d’un scénario cousu de fil blanc : la difficile intégration du jeune avocat débarqué de Nouvelle-Angleterre dans DixieLand, l’orgueil bafoué du prisonnier injustement condamné, les vicissitudes d’un procès en révision entravées par une police ouvertement raciste… Rien de nouveau sous le soleil d’Alabama hélas.

La bande-annonce

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