2040 ★☆☆☆

Il y a deux ans, l’acteur-producteur-réalisateur australien Damon Gameau avait suivi un régime pauvre en graisse et riche en sucres à base de barres chocolatées et de smoothies. Le résultat après soixante jours : un surpoids de onze kilos, des boutons, une humeur en dents de scie et un documentaire distrayant sur les méfaits d’une alimentation déséquilibrée. Deux ans après Sugarland, Damon Gameau revient sur les écrans avec un documentaire similaire dans la forme sinon dans l’objet.

2040 est une utopie optimiste. À rebours des discours apocalyptiques qui égrènent les mille et un fléaux qui ne manqueront pas de s’abattre sur notre malheureuse planète si nous ne renversons pas sa dérive anthropocène, 2040 se veut positif. Il ne s’agit pas de se lamenter sur les problèmes, mais de se réjouir des solutions qui existent déjà et qui pourraient, si elles était mises en oeuvre, rendre notre futur meilleur.

2040 est construit selon le même schéma que Demain, le documentaire écolo de Cyril Dion et Mélanie Laurent qui avait, en 2016, remporté un succès mérité. Damon Gameau fait le tour du monde pour chercher, secteur par secteur (énergie, transport, agriculture…) des solutions concrètes aux défis posés par la dégradation de l’environnement. Il les trouve et il les décrit : énergie solaire, véhicules électriques alternatifs, permaculture marine, agroforesterie… Damon Gameau imagine pour chacune leur application et leurs bénéfices à vingt ans.

2040 se présente sous la forme d’une lettre ouverte écrite par Damon Gameau à sa fille de quatre ans, Velvet. C’est l’occasion de séquences familiales attendrissantes autour de la charmante fillette – que la fillette reverra probablement avec une moue renfrognée dans une dizaine d’années. C’est surtout l’occasion de rabâcher une formule mille fois répétée sur le défi intergénérationnel lancé à nos générations de consommateurs inconscients : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».

2040 se présente comme un documentaire pédagogique et volontiers ludique où le réalisateur se met en scène dans une succession de mini-reportages. Ils sont tous construits selon le même schéma répétitif : 1. La planète est en danger 2. Les solutions existent. 3. À nous de les mettre en oeuvre sans tarder. Une approche instructive, stimulante… mais un brin naïve.

La bande-annonce

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