Si c’était de l’amour ★☆☆☆

Le documentariste autrichien Patric Chiha, déjà remarqué pour Brothers of the Night sorti début 2017, a filmé Crowd, la création de la chorégraphe Gisèle Vienne pour quinze danseurs. Crowd raconte l’histoire de participants à une rave party qui évoluent au ralenti et tissent entre eux des relations d’amour et de haine, exacerbées par la musique rythmique, le bruit assourdissant, l’épuisement.

Patric Chica a filmé la pièce ; il l’a suivie en tournée ; il a filmé les danseurs. Mais Si c’était de l’amour ne ressemble en rien à un documentaire qui filmerait les levers de rideaux, les coulisses, les danseurs angoissés avant le spectacle ou délivrés après.

Si c’était de l’amour gomme la frontière entre le spectacle et ses coulisses. Il nous explique combien les acteurs peinent à faire la différence entre l’un et l’autre. Il montre ce qu’ils apportent sur le plateau et ce qui les lestent quand ils le quittent. Il procède par plans très serrés, filmant les corps au plus près comme jamais on ne les voit depuis la salle, fût-on assis au premier rang.

Si c’était de l’amour nous fait découvrir une pièce magnifique et nous plonge dans les arcanes de sa création. Il est moins convainquant dans son autre volet : les confessions successives et vite répétitives des danseurs ne nous apprennent pas grand chose sur la beauté de leur art.

La bande-annonce

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