Irrécupérables ☆☆☆☆

Lin et Gloria s’évadent de prison. Elles trouvent refuge dans un manoir qui s’avère être la clinique d’une sexothérapeute dont elles vont prendre la place pour accueillir quatre patients sous le coup d’une injonction de soins : un producteur de cinéma, une star du football, un gynécologue collectionneur et un pervers SM.

Irrécupérables est une mini-série diffusée sur Arte en cinq épisodes d’un quart d’heure chacun. Elle nous vient d’Allemagne. Son titre original, #Heuldoch, a été bizarrement traduit. Qui ici est « irrécupérable » ? Ces deux prisonnières en cavale ou ces quatre hommes encroûtés dans leurs préjugés sexistes ?

Irrécupérables se présente comme une série post-Me Too qui tournerait en ridicule les comportements machistes. C’est lui faire trop d’honneur que de lui prêter un sous-texte politique qu’on a bien du mal à y discerner.

Irrécupérables n’est tout au plus qu’une farce, une bouffonnerie, une production à petit budget avec six acteurs filmés sur un lieu unique. Les deux héroïnes, aussi crédibles en psychothérapeutes que je le serais en danseur de flamenco, grimacent et gesticulent sans nous arracher un sourire. Quant aux quatre personnages masculins, ils caricaturent, sans qu’on sache s’il faut en rire ou en pleurer, les différentes nuances de l’indécrottable veulerie masculine.

À fuir.

La bande-annonce

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