Good Luck Algeria ★★☆☆

Amis de toujours, Samir Zitouni (Samir Bouajila) et Stéphane Duval (Franck Gastambide) fabriquent et vendent en Savoie des skis de fond haut de gamme 100 % français. Mais leur PME bat de l’aile après la défection d’un sponsor. Pour lui donner la publicité qui lui manque et lui éviter la faillite, Stéphane a une idée audacieuse : qualifier Samir aux Jeux olympiques sous les couleurs de l’Algérie. Samir réussira-t-il à se hisser au niveau ? réussira-t-il surtout à se réconcilier avec sa double identité ?

Good Luck Algeria est inspiré d’une histoire vraie. Noureddine Maurice Bentoumi, le frère du réalisateur, de père algérien et de mère française, a représenté l’Algérie aux épreuves de ski de fond des championnats du monde en 2005 et des Jeux olympiques de Turin en 2006.

Le pitch est séduisant et on comprend aisément qu’il ait convaincu les producteurs de ce feel-good movie. Sa réalisation en revanche est moins convaincante. Elle veut traiter de front, au risque de les effleurer, trois sujets.
Le premier, le plus évident, est celui du défi sportif dont on sait par avance sans suspense comment il va être relevé : avec un coaching intensif dans la neige façon Rocky IV, alternant euphorie des cimes et désespoir des mauvais chronos avant le succès final.
Le deuxième est purement fictif : il s’agit du film social façon Ken Loach, auquel ne manque que Vincent Lindon, sur les difficultés financières d’une petite entreprise face à la crise.
Le troisième est le plus personnel. Revêtir le maillot algérien suppose pour Samir une difficile confrontation à son identité. Parfait produit de l’intégration républicaine, diplômé d’une école d’ingénieur, marié à une Française (Chiara Mastroianni remarquable d’abnégation dans un rôle en demi-teinte), Samir avait toujours renié sa double nationalité. Good Luck Algeria enfonce le clou avec un chouïa trop d’insistance, nous infligeant un retour au pays natal, en Algérie, dont ce film de quatre-vingt-dix minutes aurait pu faire l’économie.

La bande-annonce

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