Petite Sœur ★★☆☆

Lisa et Sven sont jumeaux. Lisa (Nina Hoss) est née deux minutes après Sven (Lars Eidinger), ce qui lui vaut de son frère – aîné – le surnom affectueux de « petite sœur ». Un lien indéfectible unit la dramaturge, forcée de suivre son mari en Suisse où il a été promu à la direction d’un établissement d’enseignement huppé, et l’acteur à succès qu’un cancer foudroyant éloigne des planches.
Pour aider Sven à y remonter, Lisa s’est mise en tête d’écrire un monologue. Elle s’acharne à convaincre David (Thomas Ostermeier dans son propre rôle), l’influent directeur de la Schaubühne, de le monter. Mais elle ne réalise pas que l’état de Sven hypothèque cette perspective.

Petite Sœur est un beau film sur la création artistique et sur la gémellité. Deux thèmes qui a priori ne me touchent guère. Deux thèmes traités avec beaucoup (trop ?) de pudeur par les co-réalisatrices suisses Stéphanie Chuat et Véronique Reymond – qui ne sont pas jumelles mais qui, disent-elles, sont unies depuis l’enfance par des liens très forts.

Cette histoire, qui pourrait être déchirante, ne l’est finalement pas tant que ça, grâce à la légèreté que les réalisatrices réussissent à instiller dans leur récit. C’est la principale qualité du film. C’est aussi son principal défaut.

Reste l’interprétation, toujours parfaite, de Nina Hoss. Je ne connais pas de femme plus belle et plus élégante qu’elle – sinon peut-être une ambassadrice de France dans un pays de l’est de l’Europe.

La bande-annonce

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