Los Lobos ★★☆☆

Max, huit ans, Léo, cinq ans, et leur mère quittent le Mexique pour les Etats-Unis. Sans ressources, sans amis pour les accueillir, ils s’installent à Albuquerque dans un appartement miteux loué par un couple de vieux chinois acariâtres. Pendant que leur mère va chercher du travail, Max et Leo restent seuls dans l’appartement avec l’interdiction d’en sortir.

Le jeune réalisateur Samuel Kishi Leopo est natif du Mexique et a grandi en Californie avec sa mère et son frère. Il a puisé dans ses souvenirs personnels pour écrire son premier film.

Le résultat, minimaliste, est très touchant. Avec un scénario de trois lignes, sans solliciter rien qui l’en détourne, Los Lobos vise juste et touche sa cible. Il réussit une gageure : filmer l’attente – sans pour autant nous écraser d’ennui. Avec Max et Leo, on vit le temps dilaté de ces jours d’été interminables à attendre le retour de leur mère, qui enchaîne les petits boulots pour gagner l’argent qui leur permettra peut-être de réaliser leur rêve d’enfant : aller à Disneyland.

Dès que ce rêve est évoqué, on pressent par avance sur quel plan le film se conclura. La dernière scène de Los Lobos a l’intelligence de nous donner tort sans nous décevoir pour autant.

La bande-annonce

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *