Hit the Road ★☆☆☆

Une famille voyage dans un 4×4 quelque part en Iran. Le père, la jambe plâtrée, s’est installé à l’arrière. C’est le fils aîné qui conduit sans dire un mot. Sa mère est assise à côté de lui. Le petit dernier, très turbulent, monopolise l’attention.
D’où viennent-ils ? Où vont-ils ?

Panar Panahi est le fils de son père, Jafar Panahi, un cinéaste iranien adulé en Occident au double motif qu’il est persécuté par le régime des mollahs qui lui a interdit de tourner et que ses films sont excellents (Sang et Or, Hors Jeu, Taxi Téhéran…). Dans Hit the Road, il s’inscrit dans la lignée du cinéma de son père en utilisant comme lui l’espace clos d’une automobile pour y filmer le microcosme familial et en traitant comme lui le thème très politique de l’exil.

Bien qu’il ne faille pas être grand clerc pour vite comprendre de quoi il retourne, le mot que je viens d’écrire en révèle déjà trop sur l’intrigue. Le film, comme le résumé que j’en ai fait tout à l’heure, se veut en effet mystérieux. Le problème est qu’il ne l’est guère. L’autre problème, plus grave encore, est qu’une fois ce mystère dévoilé, on réalise qu’il ne justifiait peut-être pas autant de cachoteries.

Hit the Road, une fois délesté de cette hypothèque, se réduit à pas grand-chose : une route, un long trajet et, à son terme, la destination qu’on atteint. Le gamin qui anime de sa trépidante énergie cette triste procession pourra sembler à certains plein de gouaille et de vie. D’autres, dont je suis, l’enverraient volontiers se coucher avec deux claques et un comprimé de ritaline. Je ne suis pas sûr que cette dernière phrase soit politiquement très correcte et ne me vaille pas une descente de la DDASS…

La bande-annonce

2 commentaires sur “Hit the Road ★☆☆☆

    • Vous n’avez pas tort…. mais l’irritation qu’a suscité chez moi ce gamin horripilant m’a empêché d’apprécier le traitement du sujet

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