Music Hole ★★★☆

Francis est le nouveau comptable d’un cabaret miteux de Charleroi que dirige un patron autoritaire aux pratiques mafieuses. Le couple qu’il forme avec Martine, son épouse, bat de l’aîle. Mais leur mésentente conjugale n’explique pas que Francis découvre, au lendemain d’une nuit bien arrosée, dans son congélateur, la tête tranchée de son épouse. Comment est-elle arrivée là ? Comment Francis réussira-t-il à s’innocenter du crime dont on l’accuse immédiatement ?

Music Hole nous vient de Belgique précédé d’une réputation flatteuse et en tous points méritée. C’est une étonnante réussite.
Comme d’autres films d’outre-Quiévrain (C’est arrivé près de chez vous, Dikkenek, La Merditude des choses, Ni juge ni soumise, Belgica…), Music Hole manie un humour belge volontiers scatologique, qui choquera peut-être les bégueules, mais fera hurler de rire tous les autres.

Mais Music Hole ne se réduit pas à une enfilade de blagues grasses. C’est un scénario complètement déjanté, qui rappelle Fargo ou Pulp Fiction, qui voit se croiser des losers sympathiques, des tueurs à gages maladroits et de fausses femmes fatales.

Le montage du film est sa troisième et sa plus grande qualité. Le scénario, complètement déstructuré, multiplie les flashbacks et les flash-forwards. Il faut s’accrocher dans les premières minutes pour ne perdre aucun détail. Mais bien vite, les pièces du puzzle s’agencent les unes aux autres donnant à un récit, pourtant sacrément alambiqué, sa parfaite lisibilité.

Une réussite enthousiasmante à consommer bien frais pour oublier la canicule estivale !

La bande-annonce

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