Godland ★☆☆☆

Jeune pasteur danois, Lucas est missionné par son père, pasteur comme lui-même, pour aller construire une église en Islande qui, à la fin du XIXème siècle était encore sous domination danoise. Le jeune homme, passionné de photographie emporte avec lui son matériel pour immortaliser quelques scènes. Après une longue traversée, le prêtre de constitution fragile débarque sur l’île hostile qu’il a l’intention de traverser de part en part. Quelques cavaliers l’accompagnent dont il ne parle ni ne comprend la langue. Au terme de son odyssée, Lucas arrivera enfin à destination.

Parmi les nombreux films sortis pendant les fêtes, Godland tenait la corde. Les critiques étaient excellentes, le sujet inspirant. J’allais le voir plein d’enthousiasme, espérant me laisser emporter pendant près de 2h30 dans un voyage aussi dépaysant (l’Islande est de tous les voyages que j’ai faits l’un des plus inoubliables) qu’émouvant quelque part entre Mission et Valhalla Rising.

Quelle ne fut ma déception ! Non pas que Godland soit un mauvais film. Bien au contraire. Il a une vraie ambition artistique. Il possède aussi une réelle profondeur psychologique, toute scandinave : le personnage de Lucas, sa foi contrariée, ses vains appels à une transcendance muette face à une nature sévère et hostile, rappellent ceux de Dreyer et de Bergman.

J’ai la désagréable impression d’être passé à côté d’un film qui avait tout pour me séduire mais qui, à force d’austérité, a eu raison de ma patience.

La bande-annonce

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