Trois mille ans à t’attendre ★☆☆☆

Alithea Binnie (Tilda Swinton) est une intellectuelle solitaire, qui ne trouve depuis l’enfance son bonheur que plongée dans l’étude. Cette éminente narratologue anglaise, victime de déroutantes hallucinations, se rend à Istanbul pour y donner une conférence. Elle y soutient que la science comme instrument d’explication du monde a supplanté le mythe. Dans le grand bazar, elle achète un carafon qui retenait prisonnier un djinn (Idris Elba). Sitôt libéré, il lui propose d’exaucer trois vœux. Mais la conférencière, qui sait d’expérience ce qu’il en coûte à se montrer trop gourmand, préfère écouter le djinn raconter l’histoire de sa vie.

Entre deux Mad Max – le quatrième en 2015 reçut un accueil si unanime que je n’ose plus citer ma critique mitigée et le cinquième est en cours de tournage – le réalisateur George Miller prend son public à contre-pied en lui livrant un film inclassable.

La touche de folie que porte Tilda Swinton laisse augurer, quand on regarde sa bande-annonce et sa première demi-heure à une comédie vagabonde sur les bords du Bosphore. Mais bien vite, le film semble trouver son rythme avec l’entrée en scène, impressionnante…. évidemment impressionnante… de Idris Elba. Une histoire se raconte, celle du djinn (qui restera innommé tout le long du film), de la façon dont il se libère des bouteilles dans lesquelles il est régulièrement enfermé, depuis sa présence résignée aux ébats du roi Solomon et de la reine de Saba jusqu’à sa participation à la succession de Soliman le Magnifique. La reconstitution est luxueuse, donnant l’occasion de quelques scènes épiques qui louchent du côté du kitsch assumé de 300 sinon des Dix Commandements.

On aurait pu s’en contenter. Mais, las ! [attention spoiler] George Miller trouve le moyen d’en rajouter une troisième couche dans la dernière demi-heure qui quitte les rives du Bosphore et la chambre d’hôtel où un véritable récit-monde se racontait pour la grisaille londonienne. Les récits mythologiques cèdent le pas à une banale romance que le scénario n’arrive pas à conclure dans une fin à tiroirs que je ne suis pas sûr d’avoir comprise. Tout le plaisir pris à suivre l’épopée étourdissante d’Idris Elba à travers les siècles se retrouve pris au piège d’une intrigue minuscule et sans originalité.

La bande-annonce

La Dérive des continents (au sud) ★☆☆☆

Nathalie (Isabelle Carré) travaille pour la Commission européenne en Sicile à l’accueil des réfugiés provenant de la rive su de la Méditerranée. Dans le camp qu’elle dirige, elle prépare dans le plus grand secret la visite surprise que doivent y faire Emmanuel Macron et Angela Merkel, précédés par deux de leurs conseillers. Elle y retrouve par hasard son propre fils, Albert, qui s’était violemment éloigné d’elle après que Nathalie a divorcé avec son père et révélé son homosexualité.

Lionel Baier poursuit un projet ambitieux : dresser en quatre films tournés aux quatre coins de l’Europe un portrait kaléidoscopique de notre continent dont son pays, la Suisse, occupe le centre. Il y eut d’abord Comme des voleurs (à l’est), réalisé en 2009 entre la Suisse et la Pologne, mais inédit en France. Puis le très réussi Les Grandes Ondes (à l’ouest) qui mettait en scène deux reporters de la Radio télévision suisse au Portugal à la veille de la révolution des œillets. Voici au sud de l’Italie La Dérive des continents en attendant Keek (au nord) qui sera filmé en Ecosse.

La Dérive des continents a pour thème ou pour prétexte la crise migratoire en Méditerranée et l’accueil des réfugiés subsahariens en Italie, en butte au racisme ordinaire des habitants et à la montée de l’extrême droite et de son discours xénophobe. Le parti pris, passablement casse-gueule, est de le traiter par la comédie. Pourquoi pas ? On accepte volontiers de suivre les préparatifs d’une visite présidentielle dans ce camp de réfugiés en compagnie d’un énarque péremptoire (non ! ce n’est pas un pléonasme !) et d’une fonctionnaire allemande qui symbolise à elle seule la froide efficacité de l’administration fédérale. On rit de la morgue du premier et de la raideur de la seconde. On se demande si tout le film va pouvoir durer sur cette seule veine là. Et on a raison de s’en inquiéter. Car bien vite La Dérive… dérive.

Adieu les promesses de la bande annonce d’une comédie primesautière dénonçant les apories de la politique migratoire européenne ! La Dérive prend la tangente vers un autre sujet annoncé par son affiche : la réconciliation d’une mère et d’un fils. Ce sujet est beaucoup plus convenu que le précédent. Isabelle Carré lui donne un tour mièvre qui achève de le plomber un peu plus malgré l’énergie rebelle de Théodore Pellerin (dont la filmographie m’apprend qu’il a joué dans les excellents Never Rarely Sometimes Always et Boy Erased).

La bande-annonce

Les Derniers Jours dans le désert ★☆☆☆

Jésus, on le sait (même si l’Evangile selon saint Jean n’en dit mot), a passé quarante jours dans le désert. Mais qu’y a-t-il fait sinon repousser les tentations du Diable ? Le réalisateur Rodrigo Garcia (auquel on doit quelques épisodes de Six Feet Under, des Soprano ou de The Affair) imagine une rencontre avec la famille d’un tailleur de pierres qui exerce sur son fils une autorité tyrannique tandis que sa femme se meurt d’un mal incurable.

Les Derniers Jours… a été réalisé en 2015, est sorti aux Etats-Unis en 2016, mais aura mis près de sept ans à se frayer un – timide – chemin sur les écrans français. Il est sorti à Paris dans une seule salle, étonnamment vide – j’ai failli écrire « déserte ».

Jésus – dont le nom n’est jamais prononcé – y est campé par Ewan McGregor qu’on croirait sorti d’un épisode de Star Wars. Le tailleur de pierres est interprété par Ciarán Hinds, un acteur irlandais que je confonds régulièrement avec Clive Owen, et qui a autant de talent que lui sinon de sex appeal. Dans le rôle du jeune garçon, on reconnaît Tye Sheridan qui allait percer quelques années plus tard dans X-Men et Ready Player One.

Les Derniers Jours… est tourné dans les paysages grandioses du désert du Colorado, au sud de la Californie, qui rappelle à s’y méprendre la vallée du Jourdain. La photographie est époustouflante. Mais c’est bien la seule qualité de ce film trop contemplatif au scénario poussif dont on peine à comprendre le sens.

La bande-annonce

Bullet Train ★★☆☆

Coccinelle (Brad Pitt) est un tueur à gages frappé par la poisse, bien décidé à ce que sa prochaine mission se déroule sans encombres. Il prend le Shinkansen à Tokyo pour y dérober une mallette et en remettre le précieux contenu à ses commanditaires à la gare d’arrivée à Kyoto. Mais, pour le plus grand dépit de Coccinelle, sa route va croiser celle d’autres fines gâchettes embarquées dans le même train : celle de Citron et Mandarine, deux frères soi-disant jumeaux qui escortent le fils dévoyé d’un caïd de la pègre japonaise, celle d’un père dévoré par le chagrin et la culpabilité qui veut venger l’agression perpétrée sur son fils par une jeune ingénue, Prince, qui cache en fait une machiavélique meurtrière, celle encore d’un pistolero mexicain, Le Loup, bien décidé lui aussi à venger la mort de sa femme assassinée par une meurtrière, Le Frelon, qui achève ses victimes en leur injectant un poison mortel.

David Leitch fut d’abord cascadeur. Il doubla régulièrement Brad Pitt dans Fight Club, Ocean’s Eleven, Troie, Mr and Mrs Smith…. avant de passer derrière la caméra. De sa formation, il garde un sens inné de la chorégraphie des combats qui éclate dans Bullet Train.
On lui doit Deadpool 2, la suite d’un film à succès construit autour d’un principe terriblement en vogue : la coolitude sinon la beaufitude de son (super-)héros.
C’est autour de ce cocktail efficace qu’est construit Bullet Train : des personnages cools + des combats épiques

Si l’on porte sur ce mélange un regard adulte et sérieux, on ne peut qu’en critiquer l’inanité : « quelques effets tape-à-l’œil et une ironie embarrassante »« gloubi-boulga infernal » ou encore « dialogues ouvertement neuneus » écrit sans concession Écran Large.
Mais, si on accepte le principe du blockbuster estival, on se laisse agréablement divertir. Mieux : on se prend au jeu d’une intrigue volontairement alambiquée où se croisent une foule de personnages et d’intrigues qui obligent nos neurones à un minimum d’attention.
Et surtout on se régalera de la prestation de Brad Pitt qui, à près de soixante ans, n’a jamais été aussi sexy ni aussi cool qu’ici.

La bande-annonce

La Verónica ★★☆☆

Verónica (Mariana di Girolamo, l’incandescente danseuse de Ema) est l’épouse d’un joueur de football chilien à la renommée internationale. C’est aussi une mannequin et une influenceuse, omniprésente sur les réseaux sociaux. Après quelques années à Dubaï, elle revient avec son mari au Chili. Malgré sa popularité, Verónica vit mal la naissance de son bébé.

La Verónica repose sur un parti pris formel audacieux dont la bande annonce souligne le vertige. Il est entièrement tourné en plan fixe où son héroïne apparaît face caméra. Sacré défi scénaristique que La Verónica relève brillamment : chaque plan est immédiatement compréhensible et s’inscrit dans la continuité du précédent.

On y découvre une héroïne ambiguë : Veronica est-elle une starlette superficielle et narcissique ? une maman en plein baby blues qui chasse son spleen en pourchassant une célébrité artificielle ? ou une dangereuse manipulatrice prête à tout pour atteindre son but ?

La Verónica rappelle Sweat, le film polonais sorti en juin dont l’héroïne était une influenceuse en mal d’amour. Il est d’ailleurs intéressant que deux cinémas aussi éloignés que peuvent l’être le polonais et le chilien se soient emparés quasiment en même temps de cette figure-là, si contemporaine et désormais si universelle. Sweat soulignait la limite entre vie publique et vie privée : où se niche notre intimité si toute notre vie privée s’affiche sur les réseaux ? La Verónica est plus complexe. C’est d’ailleurs plus un portrait de femme qu’une réflexion sur les réseaux sociaux.

L’exercice frôle la sortie de route et menace un temps de fonctionner à vide. Mais le scénario de La Verónica est suffisamment rythmé et suffisamment malin pour maintenir la tension – et l’attention. Son dénouement est bluffant et justifie l’intérêt de ce film qu’on aurait tort de réduire à un pur exercice de style.

La bande-annonce

America Latina ★★☆☆

La quarantaine, Massimo (Elio Germano) est dentiste. Il habite dans une luxueuse maison de la campagne romaine avec sa femme et ses deux filles. Sa vie sans histoire, rythmée par ses sorties hebdomadaires avec Simone, son ami de toujours, est brutalement rompue par une découverte macabre : dans sa cave, Massimo découvre une jeune fille brutalisée et attachée. Comment est-elle arrivée là ?

Les frères D’Innocenzo ont fait une entrée remarquée sur la scène cinématographique italienne en 2018 avec Frères de sang, qui peignait sans concession la dérive de deux adolescents affranchis de leurs parents. On les retrouvait l’an dernier avec Storia di Vacanze qui, sous des dehors anodins, cachait une violence sourde qui éclatait à sa dernière image. America Latina est construit sur le même principe : celui d’une énigme qui ne se résoudra qu’à la toute fin du film.

Son affiche nous met sur la piste : il y a quelque chose qui ne va pas dans la tête de Massimo. Oui…. mais quoi ? C’est la question qui nous taraudera pendant tout le film. Bien malin celui qui y aura répondu avant sa résolution. En tout cas, bien plus malin que moi qui ne l’avais pas vue venir !

America Latina (dont la signification du titre m’est restée obscure jusqu’à présent) repose tout entier sur la prestation de son acteur principal, de chaque plan. Depuis une vingtaine d’années, Elio Germano s’est fait une place parmi les plus grands acteurs italiens. Il a déjà obtenu quatre fois le David du meilleur acteur, l’équivalent de nos Césars (Vittorio Gassman et Alberto Sordi l’ont obtenu sept fois, Mastroianni cinq). Ses prestations dans Alaska, dans Suburra, dans Je voulais me cacher étaient impressionnantes. Pourtant, faute d’avoir inscrit son nom au sommet de l’affiche d’un succès mondial, Elio Germano n’a pas encore accédé au statut de star qu’il mérite amplement.

La bande-annonce

En décalage ★★☆☆

L’héroïne anonyme de Tres (bizarrement traduit dans sa version française pour en rendre sans doute le titre plus compréhensible) est bruiteuse et ingénieure du son. Son oreille est son outil de travail. Quel n’est donc son désarroi quand elle réalise qu’elle se détraque, les sons lui parvenant désormais avec quelques secondes de retard.
Sa vie, qui n’était déjà pas rayonnante s’écroule. Elle était en pleine rupture et en plein déménagement. Elle se retrouve sans emploi, contrainte de retourner vivre chez sa mère tandis que son handicap s’aggrave et que la médecine se déclare impuissante.

Beaucoup de spectateurs, moi y compris, sous-estiment le travail de post-synchronisation que le montage d’un film exige. Quand on le visionne, confortablement installé dans son fauteuil, on n’imagine pas le travail minutieux qu’il a fallu pour synchroniser l’image et le son – quitte au passage à le retravailler et à l’enrichir. C’est ce travail méconnu que la première séquence du film nous montre où on découvre avec fascination comment la séquence muette d’un banal polar en noir et blanc peut devenir tout autre chose avec son son et ses bruitages.

C’est sur cette synchronisation, qui nous est si naturelle dans la vie de tous les jours, et sur son dérèglement que joue le film. Nous voyons ce que nous entendons et vice-versa (je laisse aux puristes le soin de corriger que les vitesses de la lumière et du son ne sont pas les mêmes… bref). Que se passerait-il si image et son étaient désynchronisés ? Si nous entendions les sons avec un décalage ? Ou, plus étrange encore, si nous voyions les images après avoir entendu les sons ?

La conception d’un tel film se heurte à un défi de taille : comment faire percevoir au spectateur bien-entendant les troubles de l’audition de l’héroïne ? Ou, pour le dire autrement, comment distinguer les sons synchrones des sons asynchrones que l’héroïne entend en décalage ?

L’an dernier, un petit film indépendant américain passé inaperçu avait pour héros un batteur frappé d’une surdité irréversible. Sound of Metal nous emportait dans une odyssée sensorielle inédite dont j’ai retrouvé le goût – et le son – dans En décalage. Mais les deux films souffrent du même défaut : une incapacité à écrire à partir de ce pitch prometteur un scénario intéressant. Sound of Metal se noyait dans une romance lacrymale ; En décalage se perd dans une banale quête des origines.

Au passage, le récit se teinte de surnaturel : l’héroïne peut entendre les paroles qui se sont échangées dans un lieu donné. On imagine comment un tel superpouvoir aurait pu être utilisé par la police criminelle. Et on tremble que le film ne prenne ce tournant là. Fort heureusement, un tel dérapage nous est épargné. Mais cette prudence pose la question de l’utilité d’avoir doté son personnage d’un tel pouvoir.

La bande-annonce

Loin de chez nous ★☆☆☆

Milad et Jamil sont deux frères syriens qui ont choisi en 2015 de quitter leur pays en guerre. Leur cousin, Wassim, les a filmés avec son camescope au moment de leur départ et pendant les cinq années suivantes.

La guerre en Syrie et les drames humains qu’elle suscite a nourri tout un filon cinématographique que la miniaturisation des moyens de tournage facilite et encourage : Little Palestine, le journal d’un siège d’un camp de réfugiés palestiniens près de Damas, Pour Sama ou Still Recording avec des images volées durant le siège d’Alep, sans parler des reportages tournés dans les rangs de la résistance kurde (Filles du feu) ou de ceux sur les traces funestes laissées par Daesh (Notturno, 9 jours à Raqqa).

Bien sûr, il n’est pas ici question de minorer la tragédie syrienne et les drames humains qu’elle a causés. Il s’agit pour moi seulement de pointer le risque d’un trop-plein autour d’un sujet vu et revu.

Ceci dit, la critique pourrait sembler injuste et sévère pour le documentaire de Wissam Tanios qui n’a pas à proprement parler la guerre en Syrie pour sujet. Elle constitue uniquement l’arrière-plan historique qui contraint ses cousins à l’exil. C’est à cet exil que le réalisateur s’intéresse, comme le titre de son documentaire l’annonce sans ambiguïté.

Loin de chez nous comporte deux parties distinctes. La première se déroule entre Damas et Beyrouth où, un temps, Milad et Jamil se sont installés. On les y suit dans la lente maturation de leur décision, dans la préparation du départ et dans sa mise en oeuvre, sur un radeau pneumatique entre Bodrum et Kos. On vit avec eux leur entrée en Grèce, stressé par l’attente, la confiance chichement accordée au passeur dont on redoute qu’il disparaisse avec le prix du trajet, la peur du naufrage… et finalement soulagé au terme d’une petite balade en bateau somme toute anodine.
La seconde se déroule en Europe, à Berlin ou à Stockholm où on suit l’évolution des deux frères. Milad s’est installé à Berlin pour y vivre de sa passion, la musique. Moins original, Jamil est parti à Stockholm où il exerce le métier de son père et de son grand-père, la menuiserie. Wassim a la sensibilité de trouver le trait d’union entre ces deux destins assez dissemblables : il s’agit de l’atelier de menuiserie familial où les enfants ont grandi à Beyrouth. Cette madeleine éveille une douce nostalgie ; mais elle ne suffit pas à nous emporter.

La bande-annonce

L’Année du requin ☆☆☆☆

La maréchale des logis-cheffe Maja Bordenave (Marina Foïs) est sur le point de prendre sa retraite de la gendarmerie nationale et de quitter la petite brigade balnéaire sur la côte Atlantique où elle a si longtemps servi. Son mari (Kad Mérad) se réjouit de pouvoir enfin jouir avec elle d’un repos bien mérité. Mais la cheffe Bordenave, qui dort sous le portrait du général de Gaulle et rend les honneurs au drapeau chaque matin avant son petit déjeuner, a l’éthique militaire si bien chevillée au corps qu’elle ne peut se résoudre à quitter ses fonctions alors qu’une menace rôde autour de la station balnéaire de La Pointe.

On se souvient tous des Dents de la Mer, de la parfaite réussite de ce film tourné avec deux bouts de ficelle par un gamin sur le point de devenir l’un des plus grands réalisateurs du siècle. L’Année du requin s’en veut le remake revendiqué.

Mais le projet prend vite l’eau faute de choisir son parti. S’agit-il d’un film comique ? hélas il ne fait pas rire. S’agit-il d’un thriller ? hélas il ne fait pas peur.

L’Année du requin est un naufrage absolu.

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