Moneyboys ★☆☆☆

Fei est un « moneyboy », un jeune homme qui se prostitue à Pékin pour subvenir aux besoins de sa famille. Il y fait la connaissance de Xiaolai, un giton comme lui, avec qui il vit une passion amoureuse aussi fulgurante que brève. Un drame les oblige à se séparer.
Les années passent. Fei s’est réinstallé dans une autre mégalopole chinoise et continue à vivre au crochet de quelques clients fortunés. La santé déclinante de son grand-père le conduit à revenir dans son village natal, au Shandong. Il y constate l’hostilité de sa famille qui s’estime déshonorée par son commerce. Il y retrouve Long, un ami d’enfance, qui rêve de s’échapper pour le rejoindre à la ville sans comprendre clairement les implications de la vie menée par Fei et le stigmate social qui l’entâche.

Moneyboys est l’oeuvre de C.B. Yi, un réalisateur d’origine chinoise installé en Autriche et formé auprès de Michael Haneke. Son film n’a pourtant rien de l’austérité du grand maître autrichien. Il lorgnerait plutôt du côté de Tsai Min-liang, avec lesquels il partage une vision joyeusement désespérée de la jeunesse chinoise ou de Wong Kar Wai pour sa sensualité esthétisante.

Je me suis laissé hypnotiser par Moneyboys, par ses longs plans fixes, par ses brutales ellipses qui brouillent souvent la compréhension du récit. Cette hypnose aurait pu être agréable : Moneyboys avait beaucoup d’arguments pour me séduire. Mais, au terme de ses deux heures bien trop longues, c’est l’ennui qui a prévalu voire la perplexité devant un dénouement que je n’ai toujours pas compris (merci de m’éclairer en mp).

La bande-annonce

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