A Perfect Day ★★★☆


Un jour ordinaire pour une petite bande de travailleurs humanitaires en Bosnie en 1995 : Mambrú (Benicio Del Toro excellent comme d’habitude), le chef d’équipe qui veut se ranger des voitures et rentrer à Puerto Rico épouser sa fiancée ; B (Tim Robbins dans un rôle comique jubilatoire) qui a roulé sa bosse depuis trop longtemps pour embrasser un autre style de vie ; Sophie (Mélanie Thierry la bouche la plus sexy du cinéma français), l’idéalisme des débutants chevillé au corps et Katya (Olga Kurylenko trop sophistiquée pour être tout à fait crédible) en auditrice chargée de réduire les coûts d’une mission dont la raison d’être s’est perdue au fil du temps.

Curieusement, l’humanitaire n’a guère inspiré le cinéma alors qu’il rassemble un concentré de passions humaines. En janvier dernier, Les Chevaliers blancs rappelait les dérives de l’engagement : une ONG avait inventé des orphelins au Darfour faute d’en trouver pour leur porter secours. A Perfect Day est en quelque sorte son opposé.

Rien d’extraordinaire dans le scénario du film de l’espagnol Fernando León de Aranoa (huit nominations aux derniers Goya). Juste la description d’un jour ordinaire d’une mission humanitaire dans laquelle se reconnaîtront ceux qui ont « fait » la Somalie, la Bosnie, l’Afghanistan ou le Darfour : un cadavre au fond d’un puits, la quête d’une corde pour l’en sortir, un enfant qui perd son ballon… L’humour est omniprésent pour désamorcer les tensions et se défendre contre la sauvagerie de la guerre et la bêtise des bureaucrates.

Un incontournable en master d’action humanitaire et en stage de préparation au départ chez MSF.

La bande-annonce

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