The Lady in the Van ★☆☆☆

Entre 1974 et 1989, le dramaturge Alan Bennett laissa une vieille SDF et sa camionnette s’installer devant sa maison. Cette longue cohabitation lui inspirera un livre, une pièce de théâtre et aujourd’hui un film.

Maggie Smith y reprend le rôle qu’elle jouait au théâtre. La vieille comtesse douairière de Downton Abbey joue jusqu’à la caricature le rôle de Tatie Danielle : une vieille emmerdeuse, capricieuse et égoïste. Mais, comme son personnage dans Downton Abbey, celui de la vieille dame dans sa camionnette, aussi truculent soit-il, produit à la longue un effet de lassitude d’autant plus pesant qu’il constitue quasiment le seul ressort du film.

Il en est un autre qui n’est guère exploité, celui de la création littéraire avec le personnage autobiographique de Alan Bennett. La schizophrénie du romancier est mise en image par son dédoublement. On voit à l’écran deux Alan Bennett : un qui vit, l’autre qui écrit. Le premier accuse le second de faire commerce de sa vie tandis que le second reproche au premier de ne pas lui fournir un matériau plus riche. Au-delà de cette schizophrénie, c’est le statut de l’histoire vraie que l’auteur pose avec beaucoup de finesse à une époque où il n’est pas une superproduction hollywoodienne qui ne soit pas « based on a true story ». Et il y répond dès le premier carton du film : « based on a (mostly) true story ».

La bande-annonce

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