Le brutal décès de sa mère oblige Alice (Olga Kurylenko) à revenir dans sa maison d’enfance, perdue au cœur de la forêt du Minnesota, pour y régler les formalités administratives. Elle replonge dans les souvenirs de son enfance traumatisante. Elle se retrouve prise au piège de cette maison qui semble hantée par une mystérieuse créature.
Sortent sur les écrans à flux régulier des films d’épouvante ou d’horreur destinés à un public d’adolescents et de jeunes adultes : The Ugly Stepsister, Sinners, Destination Finale Bloddlines, Companion, Speak No Evil, pour ne citer que les plus récents… Ils font de bons résultats au box office, ce qui explique la prospérité du genre. Mais ils ne révolutionnent que rarement le cinéma, sauf cas exceptionnels (The Substance, Nope, MaXXXine…).
Pourquoi diable me suis-je laissé piéger à aller voir Other ? La faute sans doute à une programmation faiblarde en ce début d’été. La faute aussi à Olga Kurylenko dont je suis tombé sous le charme depuis Quantum of Solace.
Toujours est-il que j’ai perdu mon temps au milieu d’une foule de spectateurs beaucoup plus jeunes et indisciplinés que ceux, CSP ++, amateurs de films en N&B moldo-slovaques, avec lesquels j’ai l’habitude de frayer.
Passée la première demi-heure et le suspense qu’elle installe, le reste du film, tourné dans la banlieue de Bruxelles mais qui pose au thriller made in USA, est une enfilade de jump scares déplaisants. Son affiche et son titre rappellent ceux de Split et laissent augurer une héroïne schizophrène. J’avais parié qu’on découvrirait que les cauchemars qu’elle vit étaient le produit de son cerveau malade. Pour m’avoir fait perdre ce pari, je donne à Other une étoile qu’il ne mérite pas et lui évite le « coup de gueule » qu’il aurait mérité de la part du vieux critique démodé que je suis.