Quand vient l’automne ★★★☆

Michelle (Hélène Vincent) est une grand-mère aimante, une vraie Mamie Nova. Elle se réjouit d’accueillir pour les vacances de la Toussaint, dans sa belle maison nivernaise sa fille Valérie (Ludivine Sagnier) et son petit-fils Lucas. Tout près de chez elle réside sa vieille amie Marie-Claude (Josiane Balasko) qu’elle conduit régulièrement à la prison où son fils, Vincent (Pierre Lottin), purge une courte peine. Mais les apparences de ce quotidien banal sont trompeuses.

Depuis sa sortie mercredi dernier, je lis ici et là des commentaires souvent désagréables sur le vingt-troisième film de François Ozon. On reproche au réalisateur sa productivité trop élevée. On l’accuse d’avoir recyclé ses fonds de tiroir, de raconter une histoire sans intérêt au tempo trop mou.

Je trouve ces critiques bien injustes. Quand vient l’automne est, comme son titre l’indique, un film automnal. Ça tombe bien : il sort en salles le 2 octobre. François Ozon est beaucoup trop malin pour que son titre ne soit pas à double sens. L’automne, c’est la saison à laquelle commence l’intrigue, l’époque de la cueillette des champignons, qui, assaisonnés au beurre et à l’ail, peuvent constituer un plat délicieusement roboratif…. ou dangereusement toxique. L’automne, c’est aussi la période de la vie dans laquelle Michelle est entrée, lestée d’un lourd passé, avec comme seul horizon la mort qui vient et comme seul dérivatif l’amour qu’elle porte à sa fille, qui le lui rend bien mal, et à son petit-fils.

Si souvent le cinéma de Ozon cache une ironie féroce, il n’y a nul second degré ici. Son scénario diablement bien écrit rappelle Chabrol ou Simenon. Il ne paie pas de mine mais est lourd de sous-entendus. Il contient son lot de rebondissements et de bifurcations qui soutiennent l’attention et défient le pronostic. Bien malin qui aurait pu anticiper la direction que prend le récit et son épilogue.

François Ozon retrouve Ludivine Sagnier dont il avait lancé la carrière au tout début des années 2000. Il donne le premier rôle à Hélène Vincent, l’une des figures les plus attachantes du cinéma français, inoubliable Mme Le Quesnoy chez Chatiliez, et plus inoubliable encore selon moi dans Quelques jours au printemps, un de mes films préférés. Hélène Vincent, qui réside dans le Morvan et a soufflé ses quatre-vingts bougies, incarne à la perfection les personnages ambigus d’Ozon : on se demande toujours si leur mine avenante et leurs bonnes manières doivent être prises pour argent comptant ou si elles cachent de lourds secrets.

La bande-annonce

Megalopolis ★☆☆☆

Dans un futur (ou un passé ?) dystopique, la mégalopole de New Rome est au bord du chaos. Cesar Catilina (Adam Driver), un jeune architecte, nobélisé pour l’invention d’un nouveau matériau révolutionnaire, y est en charge de l’urbanisme. Ses projets disruptifs se heurtent au conservatisme du maire, Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito). La fille de celui-ci, Julia Cicero, devient l’attachée de presse de Cesar Catalina et bientôt son amante.

Il l’a fait ! À quatre-vingts ans passés, Francis Ford Coppola a enfin réalisé le projet qu’il portait depuis plusieurs décennies. Pour rassembler la centaine de millions de dollars nécessaires à la production, il a dit-on puisé dans ses réserves personnelles et dans les profits générés par ses vignobles dans la Napa Valley. Le résultat est à l’image du personnage : gargantuesque.

On aurait aimé adorer Megalopolis, y voir le summum de la carrière d’un des plus grands réalisateurs contemporains, une œuvre à la démesure de son œuvre. Mais la vérité oblige à reconnaître, comme les festivaliers à Cannes et la critique quasi-unanime, que le résultat est raté. Megalopolis est un grand n’importe quoi foutraque. Les références à la Rome antique – et notamment à la conjuration de Catilina qui manqua renverser la république romaine, sauvée par Cicéron en 60 av. J.-C. – à Fritz Lang, à Shakespeare, au Dictateur de Chaplin, à Fellini, sont si nombreuses, si envahissantes qu’elles finissent par étouffer le film sous leur poids.

Les images sont certes envoûtantes. La bande-annonce nous avait mis l’eau à la bouche en en dévoilant quelques-unes. Mais cette débauche d’effets spéciaux tourne à vide. On décroche rapidement d’un scénario dont on ne comprend pas grand-chose sinon qu’il se résume, tout bien considéré, à opposer les rêves utopiques de César Catilina à la froideur conservatrice de Cicero et de sa clique. Quant aux acteurs, aussi prestigieux et nombreux soient-ils (Shia LaBeouf, Jon Voight, Laurence Fishburne…), Coppola ne sait pas les diriger, les plus malaisants étant les rôles féminins (Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Talia Shire…) réduits au rang de faire-valoir.

La bande-annonce

Emmanuelle ☆☆☆☆

Après un vol intercontinental en classe affaires, agrémenté d’un passage aux toilettes, l’héroïne anonyme (Noémie Merlant) atterrit à Hong-Kong. Elle y loge dans un palace dont elle doit évaluer la qualité des prestations dans le but bientôt révélé d’en licencier la directrice (Naomi Watts).

Un Emmanuelle 2024 ? Soixante ans après la publication du roman d’Emmanuelle Arsan qui fit scandale et surtout cinquante après l’incroyable succès du film de Justin Jaeckin qui attira près de dix millions de spectateurs en salles et dont la légende affirme qu’il resta treize ans à l’affiche sur les Champs-Elysées ? Voilà un pari bien risqué. Mais un pari alléchant quand on voit le trio féminin et féministe qui l’a relevé. Audrey Diwan à la réalisation, auréolée du succès, ô combien mérité, de son précédent film, L’Evénément, Lion d’or à Venise en 2021, l’adaptation glaçante du roman autobiographique d’Annie Ernaux qui y racontait son avortement clandestin au début des années soixante à Rouen. Rebecca Zlotowski pour l’épauler au scénario, l’intello du cinéma français (Normale Sup, agrégation, Fémis), dont les films (Belle Épine, Une fille facile, Les Enfants des autres) peuvent se lire comme un projet de déconstruction des représentations genrées. Et enfin Noémie Merlant, la star qui, depuis son second rôle dans Portrait de la jeune fille en feu, enflamme tout sur son passage.

Emmanuelle 2024 courait le risque de décevoir tout le monde. Les vieux messieurs libidineux qui, comme moi, seraient allés le voir en espérant à tort y retrouver les émotions érotiques ressenties une cinquantaine d’années plus tôt. Et les jeunes Femen scandalisées par la réhabilitation de cette figure honnie de femme-objet.

Avec 44.000 entrées en première semaine, il a fait un bide retentissant. J’aurais pourtant imaginé qu’il suscite, au moins en première semaine, la curiosité d’un public plus nombreux.
La raison en est tout simplement que c’est un film calamiteux. On dirait une longue pub pour un parfum de luxe, ou pour une compagnie aérienne extrême-orientale. À chaque plan, on se demande si Charlize Theron ne va pas surgir d’une piscine dorée ou si une hôtesse en talons hauts ne va pas nous tendre un oshibori.

Audrey Diwan fait du neuf avec du vieux et voudrait nous faire penser que les choses ont changé. L’Emmanuelle de 1974 était une épouse oisive. Celle de 2024 (mais s’appelle-t-elle seulement Emmanuelle ?) est une cost killeuse célibataire. Sylvia Kristel évoluait à Bangkok, Noémie Merlant à Hong Kong, dans un hôtel dont elle ne franchit quasiment jamais les portes. La première était cornaquée par Alain Cuny ; la seconde court après un métis chinois, d’autant plus désirable qu’il se refuse obstinément à elle. Seul trait commun, tout bien considéré, entre les deux femmes : elles explorent leur sexualité à la recherche d’un impossible orgasme qu’elles finiront par atteindre dans un final explosif (spoiler !)

Je n’ai pas trouvé sensuelle le moins du monde l’esthétique léchée (sic) de ce film. Elle n’a suscité en moi aucun trouble. Aurais-je eu la même réaction si je l’avais vu à vingt ans, les hormones bouillonnantes ? En tout état de cause, hormones bouillonnantes ou pas, je n’y ai pas vu non plus une réflexion très stimulante sur la femme, son empowerment, son agency et la réappropriation de son plaisir.

La bande-annonce

Les Graines du figuier sauvage ★★★★

Iman vient d’obtenir une promotion dans l’appareil répressif iranien. Ce mari aimant, ce père dévoué va pouvoir offrir à sa femme Najmeh et à ses deux filles, l’aînée Rezvan étudiante et la cadette Sana encore lycéenne, de meilleures conditions de vie. Mais sa promotion fait désormais peser sur sa famille des obligations supplémentaires. Elle se doit d’être irréprochable alors que la mort brutale de Mahsa Amini, après son arrestation par la « police de la moralité » pour port du voile inapproprié jette la population iranienne à la rue au cri de « Femme, Vie, Liberté ».

Il est fréquent de filmer les dictatures du point de vue de ceux qu’elle opprime (Le Cercle rouge, La Jeune Fille et la Mort…) ou bien de celui de citoyens ordinaires insidieusement impactés par le cours des choses (Une journée particulière, L’Histoire officielle, Au revoir les enfants…). Il l’est moins d’embrasser le point de vue des oppresseurs, même si La Zone d’intérêt vient d’en donner un exemple magistral et glaçant.

Mohammad Rasoulof l’avait déjà fait dans le premier volet de Le diable n’existe pas, qui avait pour personnage principal un homme ordinaire dont on apprenait à la toute dernière image, inoubliable, qu’il officiait comme bourreau à la prison centrale de Téhéran. Son héros dans Les Graines… est un homme ordinaire, pas foncièrement antipathique, qui travaille comme enquêteur au ministère de la justice. Son travail est d’interroger les détenus et, si je l’ai bien compris, de requérir contre eux une peine. Et l’objet du film est de montrer comment cet homme peine à assumer ses fonctions face à sa famille qui les réprouve et dans une société en ébullition sur le point d’exploser contre cet ordre étouffant.

Déjà réalisateur de plusieurs films (Le diable n’existe pas, Un homme intègre) qui jouaient avec les limites de ce que la censure iranienne était capable d’accepter, Mohammad Rasoulof a tourné ce film en les transgressant sciemment. Il filme des femmes en cheveux. Plus grave : il entrecoupe son récit de videos diffusées sur les réseaux sociaux qui attestent des violences policières commises contre les manifestantes du mouvement « Femme, Vie, Liberté » Après avoir été emprisonné à plusieurs reprises, il quitte définitivement l’Iran à l’annonce d’une nouvelle condamnation à huit ans de prison en mai 2024 et s’exile en Allemagne.

Ce courage admirable est à lui seul digne d’éloges. Les réalisateurs qui ont accepté de risquer leur vie pour leur art sont suffisamment rares pour mériter notre respect. Cet engagement y est pour beaucoup dans ma critique élogieuse comme il explique sans doute en large partie le Prix spécial du jury qui lui a été décerné à Cannes. Mais il ne suffit pas. Un réalisateur courageux, aussi admirable soit-il n’est pas ipso facto un bon réalisateur.

Or Les Graines… est un grand film. Sa durée – 2h46 – peut intimider. Pourtant elle est supportable et surtout nécessaire au déroulement d’un récit qui, après un long huis clos dans l’appartement familial à Téhéran, prend le large pour une petite bourgade isolée à la campagne où le film dans son dernier quart prend des allures de thriller sinon de western.

Les Graines… est un grand film car l’histoire qu’il raconte est complexe et pleine de rebondissements, qui fait notamment intervenir une amie de Rezvan, éborgnée par la police, et où l’arme de service d’Iman mystérieusement disparue va jouer un rôle central. Les Graines… est un grand film parce que ses personnages ne sont pas monolithiques. Iman n’est pas seulement un bureaucrate, complice borné de la cruauté du régime. Najmeh n’est pas seulement une épouse aimante, aveuglément dévouée à son mari. Leurs deux filles ne se réduisent pas à la caricature d’une jeunesse remuante qui étouffe sous la chape de plomb imposée par le régime. Comme chez Renoir, les personnages sont complexes et chacun a ses raisons.

Les Graines... est un film qui nous élève. Il faut aller le voir. Pour rendre hommage au peuple iranien opprimé, au courage de ses manifestantes et de ses réalisateurs qui défient la censure. Mais il faut aller le voir surtout pour une raison simple : Les Graines… est un…..

La bande-annonce

Le Fil ★★☆☆

Convaincu de l’innocence de son client, maître Jean Monier (Daniel Auteuil) accepte de défendre Nicolas Milik (Grégory Gadebois) accusé d’avoir assassiné sa femme. Après trois ans d’instruction, le procès commence….

J’avais deux préventions à l’égard de ce film avant même de l’avoir vu.

La première était son parfum de naphtaline. Daniel Auteuil a vieilli. Il a 74 ans passés. Il a certes bien vieilli et, si j’en crois quelques amies enamourées, n’a rien perdu de son charme. Mais, depuis toujours, j’ai détesté son jeu, son timbre et ses rictus et ne comprends pas son succès. Le savoir derrière la caméra – après avoir signé trois remakes calamiteux de Pagnol – et le voir devant était plus que je n’en pouvais supporter.

La seconde était son suspens, son twist final que tous les critiques, que tous mes amis – y compris mon épouse et mon cadet qui, pour la première fois depuis au moins vingt-quatre ans, ont vu un film avant moi – évoquent et saluent. Savoir par avance qu’un film se conclura par un twist, c’est le regarder tout différemment. C’est aussi, sans être grand clerc, le prévoir. Et si le résumé du film nous dit que son héros est convaincu de l’innocence de son client, on a tôt fait d’imaginer la suite….

Je dois reconnaître que ces deux préventions-là n’étaient qu’en partie fondées.
Certes Daniel Auteuil a 74 ans et se donne le beau rôle dans un film où il est omniprésent. Certes, Le Fil est un film de procès qui respecte sans innover les règles canoniques de ce genre balisé. Pour autant, sa construction qui multiplie les flash-backs est astucieuse. Et si les rôles féminins m’ont semblé bien palots, la présence de Grégory Gadebois dans le box de l’accusé emporte tout.

Quant au twist final, aussi attendu et prévisible soit-il, il n’en reste pas moins glaçant.

Ce qui m’a dérangé peut-être le plus dans ce film est son point de vue. Il a été inspiré à Daniel Auteuil par l’une des histoires vraies racontées par Jean-Yves Moyart, alias maître Mô, un avocat pénaliste lillois devenu célèbre grâce à son blog. L’histoire, donc, est racontée du point de vue de l’avocat. Le problème est que sa perspective n’est pas la même que celle du juge. Le rôle de l’avocat – une profession que je n’ai jamais exercée mais que je connais un peu – n’est pas la recherche de la vérité. Il est de défendre son client, peu importe que celui-ci soit coupable ou innocent des faits qui lui sont reprochés. Or, Le Fil postule une position que son héros, celui du point de vue duquel l’histoire est censée être racontée, est le moins bien placé pour tenir. Autrement plus adroits étaient, dans cette mesure, La Nuit du 12, Anatomie d’une chute ou Les Choses humaines.

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All We Imagine as Light ★☆☆☆

Trois femmes travaillent ensemble à l’hôpital et vivent des amours empêchées. Le mari de Prabha est parti travailler en Allemagne et n’a plus donné signe de vie depuis un an. Celui de Parvaty vient de mourir, la laissant sans domicile. La jeune Anu, elle, n’est pas mariée. Elle entretient une relation clandestine avec un jeune homme, Shiaz, malgré leur différence de religion.

All We Imagine as Light nous arrive de Cannes tout auréolé de son succès. C’était le premier film indien en compétition officielle depuis trente ans et il y a remporté le Grand Prix, le lot de consolation pour la Palme d’or.

All We Imagine as Light a des airs de documentaire. Sa réalisatrice vient de ce genre-là, qui tourne caméra à l’épaule dans les rues de Mumbai noyées par la mousson pendant le festival de Ganapati. L’action aurait pu tout entière s’y dérouler. Mais le scénario nous entraîne dans son dernier tiers, loin de la ville, dans le sud du Maharashtra, sur la route de Goa.

J’avoue ne pas partager l’enthousiasme quasi-unanime que ce beau film suscite. On en vante la sensibilité. On en exalte la sororité. Je ne conteste nullement ces louanges. Mais j’avoue le rouge au front n’avoir pas réussi à entrer dans All We Imagine as Light – dont le titre m’est resté obscur. Dès les premières minutes je me suis senti accablé par un profond ennui devant ce trio de femmes qui, sans grande surprise, déclinent le mal-être féminin indien aux trois âges de la vie : la maturité pour Prabha, la vieillesse pour Parvaty et la jeunesse pour Anu.

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HLM Pussy ★☆☆☆

Amina, Djeneba et Zineb sont trois collégiennes inséparables malgré leurs différences. Amina est issue d’un milieu aisé qui accepte avec réticence ses fréquentations. Djeneba se rêve influenceuse. Zineb est harcelée par Zakaria, un ami de son frère. Les trois filles réussissent à piéger le garçon trop entreprenant. Mais la mise en ligne de leur vidéo met leur amitié en péril.

HLM Pussy commence par une scène diablement réussie. On y voit deux ados, aussi boutonneux que testostéronés, déjeuner dans un fast food et prendre à partie les trois filles installées à côté d’eux. Leur pesante tentative de drague se mue bientôt en bordée d’insultes après que les filles les  ont rembarrés.

Le programme de HLM Pussy est réjouissant : #MeToo en banlieue en mode bande de filles. Le sujet est d’actualité. Il est complexe. Il n’est pas non plus inédit au cinéma. Céline Sciamma, avant de devenir une icône féministe, avait tourné Bande de filles en 2014 ; le portrait électrisé de Dounia et Maimounia dans Divines en 2016 avait remporté un succès mérité ; À genoux les gars questionnait en 2018 le consentement des jeunes filles à la sexualité.

HLM Pussy aurait pu marcher sur ces pas et nous offrir un film réussi sur la culture du viol, la sororité et le féminisme. Mais le compte n’y est pas. La faute aux actrices qui n’ont pas le talent de Oulaya Amamra ou Deborah Lukumana, les héroïnes de Divines. La faute à un scénario mal construit, qui peine à démarrer et qui peine à s’achever, laissant la portion congrue à une intrigue décevante en se perdant au surplus dans des intrigues secondaires bâclées (Bérénice Bejo gâche son talent dans le rôle de la mère d’Amina).

La bande-annonce