Compartiment n° 6 ★★☆☆

Laura (Seidi Haarla) est une jeune Finlandaise venue en Russie dans les années 90 pour y étudier et en apprendre la langue. Elle y est devenue l’amante de Laura (Dinara Drukarova), une archéologue russe, qui, à la veille de leur départ pour Mourmansk, où les deux archéologues avaient l’intention d’aller voir des peintures rupestres, lui fait faux bond.
Laura décide de prendre seule le train. Le voyage s’annonce long et inconfortable. D’autant qu’elle doit partager le compartiment de Ljoha (Yuriy Borisov), un jeune Russe passablement alcoolisé, qui se rend au même endroit pour y travailler à la mine.

Auréolé du Grand Prix du jury au dernier festival de Cannes, précédé par une critique élogieuse, Compartiment n° 6 portait la promesse d’un rail movie aux confins de la Russie, « entre Lost in Translation et In the Mood for Love », comme l’annonce son affiche. Traduisons : une histoire d’amour déchirante entre deux inconnus que les hasards de la vie font se croiser dans un pays étranger dont ils ne comprennent pas la langue – avec la réserve qu’ici Ljoha est russe et que Laura comprend et parle fort bien sa langue.

Le film provoque parmi ses spectateurs deux types de réactions très tranchées. Les premiers crient au chef d’oeuvre, saluent la poésie de ce long voyage immobile, dans le huis clos d’un compartiment minuscule, mais ouvert sur l’immense toundra subarctique. Ils sont touchés par la délicatesse de l’histoire d’amour qui rapproche lentement les deux passagers. Les autres, plus laconiques, disent s’être beaucoup ennuyés devant un film trop long à l’intrigue prévisible et à la morale convenue (« Le voyage importe plus que la destination »).

Je dois humblement avouer qu’aussi dissemblables soient ces deux points de vue, je les reprendrai volontiers tous les deux à mon compte. Tout en étant touché par la délicatesse de cette histoire, j’ai trouvé le temps bien long. Tout en ayant souvent regardé ma montre et bâillé d’ennui, je garderai un souvenir fort de ce film émouvant.

La bande-annonce

2 commentaires sur “Compartiment n° 6 ★★☆☆

  1. Il faut dire que l’affiche y va fort : entre « lost in translation » et « in the mood for love » ! Rien de moins ! J’ai aimé le côté contemplatif du livre, mais je conçois qu’on puisse s’ennuyer lors de ce voyage …

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