Misanthrope ★★☆☆

La nuit du Nouvel An, à Baltimore, un tueur en série à la précision diabolique abat derrière son fusil à lunettes une vingtaine de fêtards. Geoffrey Lammark (Ben Mendelsohn) du FBI se voit confier l’enquête. Il s’adjoint les services d’une jeune policière, Eleanor Falco (Shailene Woodley) au profil psychologique atypique.

Misanthrope ressemble aux polars qui se multiplièrent dans les 90ies après le succès du Silence des agneaux et de Seven. il explore un genre – la traque d’un mystérieux tueur en série – selon une trame archiconnue – le tandem paradoxal (et hautement improbable) d’un vieux limier et d’une jeune recrue.

Mais il le fait avec talent.
Damian Szifron est derrière la caméra. Ce nom n’est pas connu. Mais il s’agit pourtant du réalisateur des Nouveaux Sauvages, ce film à sketches argentin que j’avais placé à la première place de mon Top10 en 2015, l’année de sa sortie en France. Depuis lors, il avait mystérieusement disparu de la circulation et revient dans cette superproduction hollywoodienne anonyme, coproduite par Shailene Woodley (Divergente, Nos étoiles contraires).

La jeune femme, qui s’enlise dans le rôle déjà mille fois vu d’une policière schizoïde, se fait voler la vedette par Ben Mendelsohn, qui interprète un agent fédéral ayant fort à faire avec sa hiérarchie pour mener à bien l’enquête qui lui a été confiée. C’est d’ailleurs ce point qui confère à Misanthrope une originalité qu’il n’a guère par ailleurs : la féroce lutte interservices qui fait rage durant une enquête de cette amplitude et les incessantes et perturbantes interférences des autorités politiques.

Misanthrope dure trente minutes de trop et est lesté d’un préchi-précha politique qui pèse une tonne et qui n’apporte pas grand-chose. Pour autant, aussi oubliable soit-il, il n’en reste pas moins un excellent divertissement.

La bande-annonce

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