On l’appelle Jeeg Robot ★★★☆

Enzo est un petit voyou. Quand il ne mange pas des Danette devant des films porno dans son appartement crasseux de la banlieue de Rome, il participe à des combines à la petite semaine. Il est secrètement amoureux de sa voisine, une jeune femme qui, pour échapper aux violences domestiques infligées par son père, s’est réfugiée dans le monde des anime japonais. Après être tombé dans le Tibre et avoir été contaminé par des substances toxiques, Enzo se découvre des pouvoirs surhumains. Quel usage en fera-t-il ?

On l’appelle Jeeg Robot s’inscrit au point de rencontre de deux genres.

D’un côté, le film de super-héros. Depuis Deadpool, ses codes sont subvertis avec un humour jubilatoire. Gabriele Mainetti ne prend pas le parti de la vanne trash mais celui du comique de situation. On attend par avance la scène où le loser absolu qu’est Enzo va découvrir l’étendue de ses super-pouvoirs ; on ne la savoure pas moins pour autant. Et, même si Luca Marinelli en fait des tonnes, il compose un super-méchant d’anthologie.

D’un autre, le polar italien version Romanzo Criminale (où jouait déjà Claudio Santamaria) ou Suburra. Des films violents, poisseux, dramatiques qui utilisent et détournent les codes du polar américain.

On l’appelle Jeeg Robot a connu un immense succès en Italie où il a raflé une moisson de récompenses aux derniers Davids. Crier au chef d’œuvre serait aller trop vite en besogne. Ce film n’en a pas l’envergure ; il a d’ailleurs l’humilité de ne pas en avoir l’ambition. Mais, seul ou en famille, il constitue un réjouissant divertissement.

La bande-annonce

2 commentaires sur “On l’appelle Jeeg Robot ★★★☆

  1. L’ambiance poisseuse est excellente mais le film manque un peu d’originalite : il respecte parfaitement les codes du super heros. Meme le mechant est une copie du Joker.

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