Des touristes se retrouvent piégés sur une plage mexicaine où ils vivent une terrifiante expérience de vieillissement accéléré.
Old est la dernière oeuvre en date de M. Night Shyamalan, le réalisateur de Sixième Sens, Incassable, Le Village… Le twist final – c’est à dire le renversement à la fin du film qui conduit le spectateur à reconsidérer l’ensemble de l’histoire d’un oeil neuf – est devenu sa marque de fabrique. Chacun connaît celui de Sixième Sens. La conséquence en est qu’on regarde chacun des films de Shyamalan dans la vague attente de ce fameux twist-là. Y en aura-t-il un ? Et si oui quel sera-t-il ?
Le problème de Old réside précisément dans sa conclusion que, comme je viens de le dire, le spectateur attend avec d’autant d’impatience que Shyamalan place la barre très haut en nous habituant à nous renverser.
Ce qui précède cette conclusion est sans surprise, que la bande-annonce a déjà dévoilé. Après une introduction gentillette et dispensable d’une vingtaine de minutes, qui introduit les personnages, à commencer par les deux héros, Trent (Gael Garcia Bernal) et Prisca (Vicky Krieps qu’on vient de voir la semaine dernière dans Bergman Island), et leurs deux enfants Trent et Maddox, l’action peut enfin commencer lorsque tous les personnages sont réunis sur cette fameuse plage. Là, bientôt, des indices macabres révèlent l’étonnant phénomène physique qui la caractérise : la faramineuse accélération du vieillissement biologique des cellules humaines.
À ce stade, l’action est tendue par deux questions : nos personnages parviendront-ils à s’évader de cette plage et à éviter la mort inéluctable qui les attend dans une poignée d’heures ? Ont-ils été piégés par le hasard ou par une volonté humaine perverse et manipulatrice ? La fin du film répondra à ces deux questions d’une façon plate et décevante.
Reste alors seulement à passer quelques instants de ce huis clos en plein air, façon Koh Lanta, avec cette dizaine de touristes dont on sait par avance qu’ils seront décimés les uns après les autres. Le seul suspens est de savoir dans quel ordre et à quel rythme. M. Night Shyamalan les filme avec beaucoup de brio dans des plans virevoltants qui donneront la nausée à qui font vomir les mouvements trop brusques de caméra à l’épaule. Mais hélas, les quelques considérations philosophiques qui accompagnent cette course contre la montre – sur la jeunesse qui passe trop vite et sur l’amour, seul rempart contre le temps – sont bien trop frelatées pour en rehausser l’intérêt de ce qui, in fine, se réduit à un divertissement sans intérêt.
Je crois que je ne vais pas aller le voir, du coup. J’hésitais beaucoup, mais il était déjà mal noté sur allocine…
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