J’avais beau avoir été prévenu, je suis allé voir le dernier film de Terrence Malick, plein d’impatience et de curiosité. Je savais depuis The Tree of Life et À la merveille que le génial réalisateur de La Ligne rouge et des Moissons du ciel avait versé dans un prêchi-prêcha panthéiste.
Ses films ne s’embarrassent plus d’un scénario, mais se résument à la juxtaposition prétentieuse de plans sans queue ni tête. Ils ne s’embarrassent plus non plus de dialogues, préférant recourir à une pesante voix off.
Knight of Cups suit Christian Bale dont on comprend qu’il est un scénariste en mal d’inspiration. Il se soigne en faisant l’amour à de sublimes blondes sylphides – ce qui donne quelques jolis plans. Mais, comme chacun sait, la chair est triste (oh là là c’est profond cette réflexion !) et le souvenir (ou peut-être le fantasme ?) du grand amour n’est jamais loin : s’agit-il de Cate Blanchett ou de Natalie Portman, qu’on croirait l’une et l’autre sorties d’une pub pour Chanel (ou Giorgio Armani ?) ?
On ne le saura jamais… et à la vérité on s’en fiche.
Knight of Cups est-il un sublime poème métaphysique auquel je n’ai rien compris ? ou un grand n’importe quoi d’un vieil érotomane paresseux ? Dans un cas comme dans l’autre, j’ai perdu mon temps et vous recommande de ne pas perdre le vôtre.