Un astronaute, lâché dans l’espace par un savant fou, en revient vingt ans plus tard. Il n’est pas seul
Résumer d’une (courte) phrase, ou de deux, les délires cartoonesques de Bill Plympton n’a pas grand sens. D’autant que les scénarios de ses films comptent moins que ses scènes toutes plus paroxystiques les unes que les autres.
Ressortent en salles deux films d’animation, vieux de plus de vingt ans, et qui pourtant n’ont pas pris une ride : L’Impitoyable Lune de miel (1998) et Les Mutants de l’espace (2001). Au premier coup d’œil on reconnaît la patte unique du vieux cartooniste de Portland, Oregon : situations loufoques, couleurs pop, corps hypersexués, perspectives déformées, rythme d’enfer….
Le grand souffle d’air frais que fait souffler Bill Plympton est ébouriffant. Pendant les premières minutes du film, on est scotché à son fauteuil et on se demande où diable on vient d’atterrir. Mais, l’effet de surprise ne dure qu’un temps. Bientôt, on se mithridatise aux outrances à répétition. Le charme n’opère plus. On finirait presque par s’ennuyer.