Kiyoshi Kurosawa – qui n’a aucun lien de parenté avec Akira – tourne des films de fantômes. Les premiers faisaient peur. Les suivants sont plus zen. Comme dans Les Revenants, la série de Canal, les fantômes de Vers l’autre rive sont — presque — des humains comme les autres.
Mizuki est veuve depuis trois ans lorsque son mari revient un soir et met les pieds — mouillés — sous la table. Il l’emmène en voyage à la rencontre des témoins vivants ou fantomatiques de sa vie passée.
Qu’y a-t-il à la fin de ce voyage ? La mort, destin indépassable de l’humanité, fantôme ou pas fantôme. Du coup, la balade de Mizuki, mélange de Ghost (ah ! Patrick Swayze !) et de Martine va à la plage dans un Japon de carte postale, ressemble à une accumulation de visites avec un compagnon de voyage en pleine neurasthénie. Répétitif et pas vraiment zen.
J’ai aimé… la douceur du voyage, l’interpénétration de la vie et de l’absence, le tout et le rien, les instants où l’on sait, où l’on touche, le temps qui s’attarde et se répète, les questions existentielles qui taraudent, la situation du voyageur fantomatique qu’on ne peut ramener à la vie… quelques longueurs et répétitions sûrement mais… j’ai aimé.