« Marguerite » fut l’an passé l’un des films français qui connut le plus grand succès, tant auprès du public que de la critique.
Il n’est pas nécessaire de rappeler son potch désopilant : une baronne fortunée, passionnée d’art lyrique donne des concerts privés. Elle chante comme une casserole. Mais personne n’ose le lui dire. Ni son mari qui la protège, ni ses amis qu’elle entretient, ni son majordome qui la vénère. Jusqu’au jour…
Xavier Giannoli met en scène la Castafiore dans les années 20. La reconstitution est luxueuse (tournée à Prague où les charges sociales sont moins lourdes). La bande musicale est splendide. Les acteurs sont parfaits ; et je ne parle pas ici de Catherine Frot dont je trouve le jeu très monotone d’un film à l’autre mais de toute une panoplie de seconds rôles inconnus : André Marcon, le mari, Denis Mpunga, le majordome, André Fau le professeur de chant…
Le problème est que ce film repose sur un ressort. Et sur un seul. Marguerite chante mal. Divinement mal. C’est hilarant. Une fois. Deux fois. Mais à la troisième on rit moins. Et à la quatrième on bâille.