Alors que l’été se termine à Biligen-sur-mer, Louise rate le dernier train qui part vers la ville. Restée seule dans la cité balnéaire désertée, elle se prépare à affronter l’hiver.
La vieille dame et la mer. Le film d’animation de Jean-François Laguionie n’a pas grand’chose à voir avec le célèbre roman de Ernest Hemingway. Il n’y est pas question de pêche au thon ni de pêcheur tenace. L’auteur de « L’île de Black Mór » et « Le Tableau » raconte l’histoire d’une femme au crépuscule de sa vie qui finit par s’accommoder de la solitude à laquelle elle est condamnée. Après s’être construite une cabane sur la plage et s’être fait un compagnon d’un chien errant, elle s’organise une vie bien réglée.
La forme nourrit le fond. Les décors de « Louise en hiver » sont au diapason de l’histoire qu’il raconte : une gouache granuleuse aux tons pastels d’une grande tendresse. Flottant entre le présent et le souvenir, le rêve et la réalité, le sommeil et la veille, « Louise en hiver » est un film très doux, un peu triste, presque neurasthénique.
Pourquoi deux étoiles et pas trois ? Parce que, tout en reconnaissant les qualités de ce film, je n’ai pas été touché autant que j’aurais pu l’espérer. Soit que je n’étais pas hier dans le bon état d’esprit pour l’accueillir. Soit que cette histoire de vieille dame rêveuse est en fait trop insignifiante pour réellement susciter l’émotion.
Séduite au départ par le graphisme, les couleurs et le ton prometteurs, le scénario très mince m’a laissée sur ma fin, et je me suis ennuyée. Dommage… beaucoup de talent pour un résultat bien léger
Je ne saurais mieux dire…